« Elle me prenait pour une casse-bonbons » : Michèle Delaunay est manifestement bien au fait du souvenir qu’elle a laissé, quand elle était sous-ministre des personnes âgées auprès de Marisol Touraine, sa patronne au ministère de la Santé. C’est, du moins, ce qu’elle a confié à Libération, en fin d’année dernière.
« Casse-bonbons », donc. S’il faut prêter à Marisol le sens de l’observation.
Mais « casse-tirelire » aussi, car elle n’a de cesse que de taxer fumeuses et fumeurs : « si j’avais été élue présidente de la République, la toute première mesure que j’aurais prise aurait été de faire passer le paquet de cigarettes à 10 euros » a-t-elle déclaré en 2013.
Ce qui ne manque pas de sel, car la députée socialiste Michèle Delaunay ne connaîtra jamais les fins de mois difficiles, elle. En tant que ministre, elle a déclaré, en 2013, le modeste patrimoine de 5,4 millions d’euros. Composé à 80 % des biens immobiliers. Genre, une propriété à Arcachon et l’autre à Hossegor. Véridique.
Elle peut toujours contraindre fumeuses et fumeurs à se serrer la ceinture ou à s’approvisionner en clopes dans ces endroits où les débitants de tabac se mettent en grosse colère : à la frontière espagnole par exemple, c’est pas trop loin de Bordeaux, où « casse-bonbons » est députée socialiste. Millionnaire et donneuse de leçons.
La Mère agitée