Ce fameux cigare – un « Havane » – que le premier ministre a dégusté dimanche dernier, lors de la soirée électorale du 1er tour des élections départementales, n’arrête pas de faire parler. Il a même été au cœur d’invectives de la campagne électorale, cette semaine :
• Mercredi en meeting, Nicolas Sarkozy – dont le bureau personnel est orné de deux ou trois superbes coffres à cigares – a accroché Manuel Valls à propos de l’avantage électoral obtenu par l’UMP à l’issue du premier tour de scrutin : « il paraît qu’on lui a fait plaisir … Dimanche, ce sera pas un cigare qu’il va fumer, mais la boîte entière ! ».
• Le même jour, en réunion à Hénin-Beaumont, Marine Le Pen – avec toujours deux ou trois cigarettes électroniques dans son sac – propose de « renommer l’UMPS le club du Havane puisqu’ils aiment fumer de gros cigares les pieds sur le bureau ».
• Jeudi, à l’Assemblée nationale, le président de l’UDI, Jean- Christophe Lagarde – lequel a déjà pris position en faveur de la légalisation de la vente du cannabis – a interpellé la ministre du Commerce, Carole Delga, avec un : « arrêtez de fumer le cigare ou la moquette » (le débat portait sur les chiffres du chômage).
• Dans L’ Obs de cette semaine, l’éditorial de Matthieu Croissandeau est titré : « le cigare de Valls ». Avec l’entame suivante : « on a lu ici et là que Manuel Valls s’était allumé un cigare au soir du premier tour des élections départementales. Curieux symbole au moment où les espoirs de la gauche s’envolent en fumée ».
