Un homme gisant mort au pied d’un immeuble de Saint-Fons (en banlieue lyonnaise), suite à une défenestration du 5ème étage où vivait son ex-femme. Suite, surtout, à une ultime dispute, sur fond de coups échangés. Sur son blog « Fous alliés / Médiapart » Isabelle Magnin, membre de la famille académique de Lyon, déplore, à travers ces faits-divers de plus en plus récurrents, la politique de l’autruche des autorités qui préfèrent asséner que le « tabac tue ». Extraits :
« Autrefois, sur nos écrans, apparaissaient des messages, des numéros d’appels en direction des femmes, mais aussi des enfants. Le Gouvernement a mis en place un numéro spécial pour les personnes en danger, encore faut-il que lesdites personnes soient informées du pourquoi et du comment. Décidément, trop de barrières, trop de tabous gravitent autour de la maltraitance.
« Pour ce qui est du tabac, en revanche, point de tabou, les campagnes méga-planétaires anti-tabac nous pourrissent la vie.
« Avant de pourrir la vie de familles en détresse, il serait temps aussi, de faire campagne, mais une large et grosse campagne de prévention, d’information autour des dangers, des risques, encourus face à un adulte violent, malfaisant, au sein de son foyer.
« Il n’y a pas que le tabac qui tue …
« Je suis révoltée à l’idée que l’État dépense des fortunes, des heures interminables à se creuser les neurones pour le tabac, pendant que des gosses subissent, au quotidien, les coups, les échanges violents de leurs parents. C’est insupportable, au XXIème siècle, et jusqu’ici, personne, personne n’a levé le petit doigt pour enrayer, sinon éviter les drames tels qu’exposés ici. Et que l’on ne vienne pas nous sortir le sempiternel refrain : c’est délicat, patati patata, ils s’aiment, il y a les enfants, etc. On connaît la chanson, mais les enfants, eux, n’ont rien demandé, rien ».