Cet article ne cherche pas à encourager à fumer … mais il sort des sentiers battus.
Les exemples de fumeurs réguliers qui parviennent à vivre très longtemps sont rares et ont poussé des scientifiques à s’y intéresser de plus près.
Jeanne Calment par exemple, Française et doyenne de l’humanité de 1989 jusqu’à sa mort – en 1997 à l’âge de 122 ans – était fumeuse régulière et n’aurait arrêté qu’à l’âge de 117 ans (photo). Dorothy Howe, une Anglaise aujourd’hui âgée de 102 ans, confesse combiner quotidiennement une consommation raisonnable de whisky avec une quinzaine de cigarettes.
Le patrimoine génétique des fumeurs « longue durée » a été analysé par des chercheurs qui, dans une étude parue dans Le Journal de la Gérontologie, ont constaté une résilience innée de leur organisme. Chez ces personnes, les risques liés au tabac seraient confrontés à la résistance de toute une série de marqueurs génétiques. « Il existe des preuves que ces gènes peuvent faciliter l’allongement de la durée de vie en augmentant l’entretien et la réparation cellulaire », déclare Morgan E. Levine, l’un des auteurs de l’étude
Pour ces chercheurs, il serait désormais possible d’établir un « taux de risque génétique » pouvant prédire aux fumeurs la probabilité de survie à un grand âge. Chacun pourrait évaluer ses risques à fumer régulièrement à travers un test en cours de mise au point par ces chercheurs.
Toutefois, il ne s’agit pas là d’inciter à poursuivre une consommation de tabac, même si le patrimoine génétique le permettrait, prévient Morgan E. Levine : « la proportion de personnes ayant une signature génétique qui aiderait à faire face aux contraintes biologiques du tabagisme est extrêmement faible ».
Fumer reste toujours aussi dangereux, à tout âge.