Une poignée de secondes. Pas plus. C’est le temps de passage sur le grand écran du paquet de cigarettes de la comédie sociale d’Alexandra Leclère « Le Grand Partage », fustigé par l’association anti-tabac Comité national contre le Tabagisme (voir NS 13 du 17 décembre).
Et même si on reconnaît le packaging, il faut resituer la scène dans son contexte. Celui du film : en l’occurrence, la grande débrouille. Comment, dans un immeuble du 6ème arrondissement parisien, les propriétaires vont tout faire pour détourner ce décret scélérat qui oblige à accueillir des mal-logés en période de grand froid ! Du couple bourgeois, interprété par Didier Bourdon et Karin Viard, au couple bobo joué par Michel Vuillermoz et Valérie Bonneton … le tout sous l’œil d’une gardienne frontiste, Josiane Balasko.
Débrouille donc, quand on a envie d’un paquet de cigarettes à une heure avancée de la nuit. L’écrivain bobo a ses habitudes : il frappe au carreau de la loge de la concierge pour aller s’approvisionner … Josiane Balasko lui tend un paquet, se plaint des horaires des buralistes d’origine asiatique et fait monter les prix. 15 euros au lieu des 10 habituels … Il est vraiment tard.
Plutôt du réalisme que de la promotion masquée … Et toujours cette vision bornée des anti-tabac qui feraient mieux de faire tomber leurs a priori, ce qui est le fond du simple message porté par le « Grand Partage ».
Sophie Adriano