Journée noire, ce mardi 22 mars. Alors que l’on apprenait les tragiques attaques terroristes à Bruxelles, notre ministre de la Santé en faisait encore une tonne sur BFM/RMC en présentant le rétro-planning du paquet neutre, cet objet « répulsif » que nous allons tenir entre nos mains.
On commence par « le gore et la standardisation ». Un paquet tout vert « olivâtre » pour toutes les marques ; une seule fois le nom de la marque « le plus petit possible » et surtout d’énormes avertissements sanitaires : photos disproportionnées « de pied gangrénés » ou « de bouches édentées » et gros slogans mortifères de chaque côté et surtout au niveau du couvercle (il paraît que c’est la partie que l’on regarde le plus en ouvrant notre paquet ! selon certains « experts »).
Comme si cette banalité affligeante et ces images caricaturales allaient nous rendre « plus responsables » et faire prendre conscience aux jeunes qu’il ne fallait pas commencer. Ces brillants artisans de « l’anti-marketing » n’ont pas compris que justement la période actuelle donne la priorité au « trash » et même au « glamour trash » (il suffit d’avoir suivi la dernière Fashion Week parisienne).
Côté timing, quand tombe le couperet ? Pour nous fumeurs, ce serait « officiellement » entre le 31 décembre 2016 et le 1er janvier 2017, puisque le buraliste n’aura plus le droit de vendre les paquets que nous connaissons à ce moment là.
Avant, il faudra laisser un peu de temps aux buralistes d’écouler leur stock de paquets actuels, sachant que les fabricants, eux, ont l’obligation de ne produire que des paquets neutres à compter du 20 mai 2016. Soit dans deux mois. Période qui s’annonce donc mixte et cafouilleuse … Allons-nous courir chez les buralistes qui auront encore des paquets « pas neutres » ? Allons-nous nous précipiter au-delà des frontières toutes proches ? Allons-nous commencer notre collection et lancer notre opération « gardez vos paquets pas neutres » (voir NS 13 du 26 janvier) ?