En contrepoint de la promotion médiatique « puissance 10 » du paquet baptisé « Touraine » (en clair le paquet gore imposé par notre ministre de la Santé) – alors qu’il n’est même pas dans les linéaires -, vite …redonnons la parole aux fumeurs. Bretons, aujourd’hui, interviewés par Le Télégramme.
•• « Ça ne servira à rien car c’est la première cigarette qui compte », affirme Kevin, jeune fumeur des Côtes-d’Armor.
•• « Quand tu es au lycée, tu ne vas pas spontanément acheter un paquet de cigarettes au bureau de tabac. Tu essayes entre potes. Après, quand tu as essayé, c’est parti et c’est difficile de reculer, notamment par rapport aux copains », ajoute Simon, la trentaine, plus que sceptique sur l’effet dissuasif des paquets non marketés sur les jeunes.
•• « Je ne crois pas que le look du paquet limitera ma consommation. C’est triste mais même les augmentations de prix ont peu d’influence sur les vrais fumeurs », confie Pierre qui grille entre dix et quinze cigarettes par jour : « Je sais que ça me coûte environ 110 euros par mois. Mais c’est un choix. Je ne vais pas prendre de pots ni de cafés dans les bars ».
•• À la vue des clichés des futurs paquets, Agnès pense que « si c’est aussi trash que cela », ils produiront un certain effet sur les acheteurs. « Ce n’est vraiment pas beau et ça fait peur. On va être amené à choisir l’image ou la maladie qui vous effraie le moins… En même temps, quand on est habitué à acheter telle ou telle marque, on continue. La différence, c’est qu’on mettra rapidement les paquets en poche ou dans un étui, dont le marché, d’ailleurs, risque de flamber ». La fumeuse, qui se dit « raisonnable » (sept à huit cigarettes par jour), plaint les buralistes : « Ce ne sera pas agréable pour eux d’avoir des images atroces dans leurs rayons, toute la journée. Ils se trouveront également dans une position peu confortable. On a toujours su que le tabac était dangereux pour la santé. Mais là, on les place un peu en situation de vendeurs de mort ».