Hypocrisie politique ou aveu d’impuissance ? En tout cas, Bercy et la Santé ont pété les plombs en décrétant une hausse de 15% des taxes sur le tabac à rouler. Plus un euro par paquet ! C’est quand même beaucoup.
Et cela nous rend d’autant plus furax que cet « impôt déguisé » – qui va contribuer à combler les comptes toujours chancelants de la Sécurité sociale – ne va frapper que le fumeur. Faut pas exagérer, il n’y a pas que des fumeurs dans les lits d’hôpitaux, qui vont chez le médecin ou sont en arrêt maladie ?
Faut pas exagérer non plus en cherchant à enfumer les Français : on leur raconte que c’est une mesure pour protéger les jeunes du tabagisme, « la vente du tabac à rouler augmente, c’est moins cher que les cigarettes industrielles, c’est utilisé par les jeunes, c’est plus toxique », etc., etc., etc. On connaît la chanson de ces grands pontes qui descendent jamais de leur piédestal … (comme, je l’ai dénoncé dernièrement).
Mais, comme on a pu l’entendre dans les médias d’hier, les consommateurs de tabac à rouler ne s’en laissent pas conter. Jeunes ou plus âgés, ils font leur compte et leur choix. Comme Mélanie sur RMC : « un paquet de cigarettes, c’est grosso modo 7 euros et ça dure deux jours. Un paquet de tabac à rouler, ça coute aussi 7 euros et ça me dure dix jours » … Comme une lycéenne sur France Inter : « On se débrouillera pour trouver les sous. Ça rendra même le tabac plus attractif (car plus difficile d’accès). C’est un moyen de nous démarquer ». Comme une jeune fumeuse sur France 3 : « On va tous aller vers les cigarettes industrielles. C’est plus pratique et ça a un meilleur goût … ».
Quant à Marisol Touraine – celle qui, en se coiffant le matin, s’est rêvée en championne de la lutte anti-tabac, celle qui se voit déjà directrice de campagne de François Hollande pour les présidentielles – on va s’en rappeler. Elle aura imposé aux fumeurs le paquet « gore », tout en se servant au passage dans leur portefeuille. Ce n’est pas ce que l’on peut appeler du dialogue incitatif … Il n’y pas que le tabac qui rend impuissant … le dogmatisme idéologique aussi.
Et qui nous garantit, maintenant, que l’on ne va pas tout droit vers une hausse de tous les produits du tabac ?
Sophie Adriano
Au moins on pourrait ne pas changer le produit.. ok, garder ces emballages pour, si toutefois ça peut avoir un effet sur eux, ne pas donner envie au jeunes de fumer.. mais où est donc notre tabac, nous qui fumons depuis de nombreuses années, qui aimons un goût, un parfum? Qui de la ministre ou des industriels en a profité pour changer le produit? Et dans quelle mesure ne pourrait-on considérer qu’il y a, là, tromperie sur la marchandise, dans la mesure où nous connaissions un produit avec un goût précis qui n’est plus du tout le même après ce changement? Et puis, sommes-nous en pays de liberté ou au goulag? Bien sûr, nous ne sommes pas seuls et nous devons penser à l’autre, mais il faut aussi que soit respecté le droit de chacun. Mais, tout comme je respecte le droit du non-fumeur, tout comme je fais attention à ne fumer que dans des lieux où je ne gêne pas, je demande.. non, j’exige, parce que j’ai aussi des droits, qu’on me laisse fumer de mon côté, et de fumer le tabac qui me plaît.. je refuse qu’on en change le goût, dans le seul but de tenter de m’en écoeurer.. et qu’on ne vienne pas me parler des coûts de soins en cas de maladie.. je n’ai pas oublié cette taxe dite « sécurité sociale » qui a sonné le départ de cette lutte anti-tabac. Petite taxe a bien grandi depuis.. Non, là, c’est vraiment trop.. ministre ou producteurs, vous n’auriez pas dû nous changer les produits, ne soyez pas surpris, ensuite, que les gens se révoltent contre de telles pratiques. Vous ne respectez en rien la liberté de l’autre..