La deuxième édition de l’Indice 2017 des « États paternalistes » – réalisé par Epicenter (European Policy Information Center), une association de six groupes de réflexion européens faisant la promotion de politiques libérales – propose un classement des « pires endroits de l’Union européenne pour manger, boire, fumer et vapoter ».
Les pays les plus durs – la Finlande, le Royaume-Uni et l’Irlande – ont tous des taxes très élevées sur l’alcool et le tabac, ainsi que des interdictions sévères quant à la vente et l’usage du tabac, selon l’indice qui classe la France en 6ème position. À l’inverse, en République tchèque et en Allemagne, les taxes sur l’alcool et le tabac sont plus équilibrées et les gouvernements « n’essayent pas de contrôler l’alimentation des citoyens et traitent les fumeurs et les vapoteurs avec respect ».
•• « La Finlande a une avance presque irréductible du fait de son approche négative vis-à-vis des e-cigarettes, de ses taxes sur les sodas et de ses lois de modération, qui incluent une interdiction presque totale de faire la publicité de l’alcool et un monopole d’État sur la vente d’alcool », explique Epicenter. Ceci, alors que … la Finlande est une référence – avec l’Australie – souvent citée par Emmanuel Macron durant sa campagne, concernant la lutte anti-tabac.
Les politiques « paternalistes », sur le style de vie des citoyens, de la Hongrie (qui a introduit une taxe controversée sur la graisse en 2011) de la Suède, de la France et de la Lettonie sont également dénoncées.
•• Cette année, les groupes de réflexion ont tenté de savoir si les taxes sur certains aliments et les mesures visant le tabac avaient eu un impact positif sur la santé publique. Epicenter a conclu qu’il y avait « peu de preuve » de leur efficacité. L’association n’a par ailleurs trouvé « aucune corrélation entre l’indice des États paternalistes et l’espérance de vie ».