Aujourd’hui, les buralistes battent le pavé contre le paquet à 10 euros ! Ils défendent leur business, je trouve ça normal.
Remarquez, dans le tas, il y a certains qui feraient mieux de suivre un stage sourire et amabilité à la place.
Mais moi, mon buraliste habituel, il est sympa.
Je sais qu’il gagne 10 fois moins que l’État sur le paquet de clope. Et il turbine du soir au matin.
Alors qu’il rouspète, grogne et gueule contre le paquet à 10 euros, je comprends. Car même s’il devrait en principe récupérer plus d’argent à chaque paquet, des paquets … il va en vendre beaucoup moins.
Bien sûr, il y a des copains fumeurs qui vont arrêter. Essayer, du moins. Ou tenter la vapoteuse …
Mais il y en a d’autres qui vont faire comme je pense : acheter moins cher à la contrebande. Dans le quartier, « la contrebande », ou les clopes moins chères de particulier à particulier, il y en a partout et tout le temps : au bazar du coin ouvert tard la nuit, discrètement ; sur ma ligne de métro, deux stations plus loin, moins discrètement ; je connais même un voisin qui les reçoit par la poste !
Alors, si mon buraliste se met en colère, je le comprends.
C’est un peu pour moi aussi qu’il se bat. Parce qu’il me rend service.
Et quand ma vieille tante vient me voir du pays basque avec du piment d’Espelette et des cartouches venant d’Espagne, je ne lui dis pas. Mais je crois qu’il se doute …
Alors je vais quand même me fournir chez lui. Du moins, en début de mois. On se comprend.