Six Français sur dix applaudissent la hausse des prix du tabac, selon un sondage publié dans Les Échos du 17 octobre, et largement relayé par les médias « moutons de panurge ».
52 % estiment même que la mesure va « dans le sens de l’histoire ». Ouah ! Rien que ça. On a tout de même échappé au H majuscule.
• Ne soyons pas étonnés de ces résultats « proches du plébiscite ». Un panel – de 992 personnes adultes – représentatif des sympathisants des courants ou partis politiques. On ignore, là-dedans, si les fumeurs sont particulièrement pris en compte.
• Ensuite, les sondés s’emmêlent les pinceaux. 72 % pensent que la mesure est surtout motivée pour des raisons financières, plutôt que pour la santé publique 27 % (là, ils ont tout compris). En même temps, 91 % estiment que cela va booster les achats dans les pays frontaliers et 88 % la contrebande. C’est donc cela, le sens de l’histoire : en faire rentrer le moins possible dans les caisses de l’État au profit du marché parallèle.
• Comme le paquet à 10 euros, le sondage est un costard taillé « sur mesure » par et pour Emmanuel Macron. Commentaire de Gaël Sliman, président d’Odoxa : « ce dernier profite que deux Français sur trois ne soient pas fumeurs pour bénéficier d’un fort soutien dans l’opinion sur une mesure qui consistera à prélever plus d’argent aux contribuables », mais pas de leur poche. Sympa !
Suite du commentaire : « Emmanuel Macron s’offre le luxe de renforcer son image de Président audacieux » (ndlr : ah, c’est donc bien lui qui a commandité la question sur le « sens de l ‘histoire » ?) et de président efficace ».
Sauf que seulement un tiers des répondants (34 %) pense que la mesure sera efficace pour réduire la consommation de tabac. Il n’est pas près de baisser rapidement, le taux de prévalence tabagique dans l’Hexagone …