Nov 082017
 

Le premier tir sur le portefeuille des fumeurs c’est tout de suite maintenant : lundi 13 novembre avec plus 30 centimes en moyenne par paquet de cigarettes. La prochaine salve, c’est bientôt : dans quatre mois en mars 2018 (plus un euro). Suivies d’autres, répétées, jusqu’au paquet à 10 euros en 2020. 

Seul objectif chiffré du Gouvernement : le jackpot de 510 millions d’euros dès fin 2018 dans les caisses de l’État (ou de la Sécurité sociale), soit autant en moins dans les poches des fumeurs. Et, grâce à ce mécanisme – sorti de la tête de technocrates ou de grands pontes de la santé publique – on n’en grille plus une ! ERREUR !

Depuis de nombreuses années, la France est en haut du podium des prix en Europe continentale et son taux de tabagisme n’a pas baissé proportionnellement. Il y a comme un problème dans leur logiciel.

Autre bug. Le fumeur n’est ni le citoyen « mouton » dont rêve les dirigeants, ni l’abruti « dépendant de son addiction » décrit par les spécialistes. Il en a ras-le-bol des leçons permanentes, de la « chasse à la sorcière », du rackett … Tout concourt pour faire front au harcèlement d’une société « bien-pensante » qui ferait mieux de faire son autocritique.

UNE INCITATION À LA DÉSOBÉISSANCE 

Le fumeur sait ce qu’il fait, connaît les enjeux. C’est donc à lui de décider s’il continue ou s’il arrête et comment il arrête (avec les méthodes de son choix). Sans critiquer les bonnes intentions de « Moi(s) sans tabac », on voit bien que la mayonnaise ne prend pas. 125 000 participants au démarrage, 145 000 au dixième jour … contre 180 000 l’an dernier. Ce n’est pas l’engouement et ce malgré le coup de pub sur le paquet à 10 euros pendant tout l’été. D’autant que le sevrage va jusqu’au geste, même l’e-cigarette étant dénigrée.

Si de nouvelles contraintes fiscales viennent s’attaquer à son portefeuille, son choix sera vite fait de pratiquer un sport d’actualité auquel la France n’échappe pas (« Paradise papers ») : fuir le trop plein fiscal. Et sans pour autant tomber dans l’illégalité, il en existe beaucoup de paradis fiscaux du tabac à côté de l’enfer français. Ce n’est pas très sympa pour les buralistes, mais Agnès Buzyn ne pense qu’à nous éloigner de leurs débits.

Et le Gouvernement français ne manque pas de culot quand il dit vouloir une harmonisation de la fiscalité du tabac en Europe : ses voisins n’ont pas à payer ses propres erreurs de santé publique.

La Mère agitée

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