Fév 252018
 

Eh oui ! C’est ce jeudi 1er mars que les étiquettes vont valser à la hausse. Quasi un euro pour certaines, 70 centimes pour d’autres. On est sur le chemin du paquet à dix euros dans deux ans.

Outre notre ras-le-bol du matraquage fiscal (et sur le tabac, et sur le reste), les fumeurs vont se taper une journée de rappel à la réalité : on nous prend pour des « c … ».

Après avoir fait la queue derrière les joueurs de grattage et de cochage (qui vous bousculent au cas où ils rateraient la fortune du siècle !), le fumeur va découvrir le nouveau prix de son paquet au moment du passage en caisse … « Ah, il manque un euro ! », va nous réclamer le buraliste qui n’aura même pas pris la peine d’expliquer quoi que ce soit. « Ah, mais vous vous êtes trompé dans le rendu-monnaie ! » va constater le client une fois de plus sous-informé.

Les médias vont en rajouter un maximum. Entre les interviews d’experts qui radotent « l’augmentation, c’est le meilleur moyen de faire baisser la consommation » … « oui mais celle-là elle n’est pas assez forte comme du temps du plan Cancer de Jacques Chirac »; les micro-trottoirs de fumeurs, bien trop moutons en général, : « non, ça ne me fera pas arrêter… », « oui, je vais y songer … ».

Ils feraient mieux de déballer aux journalistes tout ce qui ne fonctionne pas en tant que droit du consommateur : pas de liste visible et comparative des différents prix chez le buraliste ; plus d’informations concernant la composition des cigarettes sur les paquets.

Et les buralistes qui vont évoquer le marché parallèle du tabac et, maintenant, la cigarette électronique …

Ah la cigarette électronique ! Certainement à risques réduits par rapport au tabac. Mais franchement, ce n’est pas la panacée, côté plaisir !

C’est comme si l’amateur de champagne passait au « Champony ». Sans oublier les contraintes logistiques : courir après les prises de courant (en choisissant la priorité : smartphone ou e-cigarette ?) ; s’en mettre plein les doigts avec les e-liquides ; passer son temps à dégoter la bonne saveur (framboise, groseille ou banane …) parce qu’un sentiment de lassitude gagne.

Ben oui, c’est un ersatz. C’est surtout un choix personnel qui ne s’impose pas avec un bon argumentaire de vente.

Et si c’était si bien que ça, tous les fumeurs vapoteraient. C’est loin d’être le cas.

La Mère agitée

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