On sait que toute discussion publique sur le tabac est forcément compromise puisque le fumeur reste invariablement considéré comme un irresponsable (pour lui-même ainsi que les autres) et les professionnels de la filière tabac comme des fauteurs de crime.
Donc, dans les médias on entend toujours les mêmes messages à quelques exceptions près. Et de bonne ou mauvaise foi un certain nombre de grosses bêtises. Par exemple, Élisabeth Borne affirmant qu’il est nécessaire de faire augmenter le prix du tabac « comme l’inflation ». Rappelons quand même que le prix des produits du tabac en France est déterminé par les fabricants et non par l’État.
Ce qu’annonce Élisabeth Borne est donc une hausse de fiscalité sous le prétexte de l’inflation. L’argument c’est : « on ne peut pas laisser le prix du tabac ne pas bouger alors que les prix des autres produits augmentent. »
Reste que l’augmentation de prix que va connaître le paquet de cigarettes c’est de la hausse de fiscalité. Point barre. C’est une augmentation d’impôts. Même si on nous avait promis que le gouvernement s’engageait à baisser la charge fiscale pour tous les Français, donc fumeurs compris.
Et puis quand le prix du paquet de cigarettes est passé de 7,50 euros en 2017 à 10 euros en 2020, qui s’est alarmé, à l’époque, de cette inflation-record pour la bourse des fumeurs ?