Qui fume et/ou vapote ?

 

Près d’un Français sur trois fument…
et deux millions vapotent

« Nous sommes 13 millions » … voire plus.
Selon les derniers chiffres officiels – remontant à 2010 – de l’Institut national de Prévention et d’Éducation pour la Santé (Inpes), nous sommes 13,4 millions de fumeurs quotidiens et jusqu’à 17,7 millions si on ajoute les occasionnels. Depuis qu’est arrivée la cigarette électronique, il faut aussi tenir compte des deux millions de vapoteurs réguliers, dont la majorité combine tabac traditionnel et cigarette électronique.

Nombre de cigarettes venduesUn français sur trois, comme même !

Après avoir baissé depuis les années 50, la proportion de fumeurs semble se stabiliser à près de 30 % des 18-75 ans (hormis un petit décrochage de 2 à 3 points entre 2003 et 2005). Ce nous situe un peu au-dessus de la moyenne européenne (28 %). Ce qui est trop par rapport à beaucoup de pays européens et alarme les autorités sanitaires.

Mais, globalement, on consomme moins : 13,6 « unités » (cigarette manufacturée ou roulée, cigare ou cigarillo, pipe), par jour, en 2010 (contre 15,1 en 2005). Et le pourcentage de fumeurs de plus de dix cigarettes est passé de 72 % à 68 % sur la période.

Profils

  • nombre de fumeurs par âge et sexeLes hommes restent toujours plus fumeurs que les femmes. En nombre : respectivement 33 % et 27 % dans la tranche d’âge 18-75 ans. Et en quantité consommée : 14,8 cigarettes par jour pour les hommes et 12,3 pour les femmes. Mais, l’écart tend à s’estomper. Schéma 1
  • C’est entre 20 et 44 ans que l’on fume le plus. Environ, 41 % de fumeurs hommes, avec un pic à 47,7 % entre 26-34 ans. Autour de 35 % de fumeuses, avec un pic à 39 % entre 20-25 ans. A l’approche de la cinquantaine, on commence à freiner : autour de 30 % de la population des 45-54 ans ; entre 20 et 15 % des 55-64 ans ; 10 % des 64-74 ans ; moins de 5 % après 75 ans.
  • Le tabagisme semble lié à la situation sociale. Le taux de tabagisme chez les chômeurs est le plus élevé et continue de progresser, passant de 44 % à 51 % entre 2005 et 2010. Chez les actifs, ce sont les ouvriers qui comptent le plus de fumeurs (47 %), suivis des artisans/commerçants (40 %), des employés (36 %), des professions intermédiaires (30 %), des cadres (25 %), des agriculteurs (20 %).
  • … ou de la région où l’on vit. Trois régions du Sud se détachent par une proportion plus élevée d’usagers quotidiens du tabac : Aquitaine (32 %), Provence-Alpes-Côte-d’Azur (33 %) et Languedoc-Roussillon (35 %). Quatre régions affichent des proportions inférieures : Ile-de-France (27 %) Pays-de-Loire et Rhône-Alpes (26 %), Alsace (25 %).

Avant la majorité … alors que la vente du tabac est interdite aux moins de 18 ans

Les efforts contre le tabagisme des jeunes commencent à porter, même si c’est encore insuffisant.

68 % l’ont expérimenté au moins une fois, parmi les jeunes de 17 ans (en 2011), soit deux points de moins qu’en 2008. L’âge moyen d’expérimentation du tabac est devenu plus tardif : 14,1 ans pour l’initiation et 15 ans pour l’entrée dans le tabagisme quotidien (contre respectivement 13,5 ans et 14,5 ans en 2000). En revanche, la consommation régulière progresse et dépasse la moyenne européenne : avec un usage quotidien de 23 % à 16 ans, puis de 32 % à 17 ans (les jeunes filles rejoignant effectivement les garçons).

 

 

 Publié par à 14 h 48 min

  2 réponses sur “Qui fume et/ou vapote ?”

  1. les jeunes achètent leurs cigarettes dans leur lyçée ou collège sans pièce d’identité et moins chères alors dire que les jeunes fument moins je n’y crois pas beaucoup, moi qui suis buraliste les jeunes mineurs me le disent « on achète des cigarettes au lyçée sans problème surtout qu’on achète à des copains des espagnoles ou andorrannes ».

  2. Ces statistiques sont intéressantes mais il serait encore plus significatif de mettre en perspective la proportion de cigarettes fumées et non achetées dans le réseau des buralistes (contrebande, vente légales et illégales transfrontalières, ventes sur Internet, contrefaçon …)
    Sur le premier graphique on constaterait que en fait la consommation n’a pas diminué voire augmenté, si l’on accepte le chiffre de 25% de marché parallèle en 2014! Ce taux était inférieur à 15 – 20% dans les années 2000 2005….

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