Oct 032022
 

On sait que toute discussion publique sur le tabac est forcément compromise puisque le fumeur reste invariablement considéré comme un irresponsable (pour lui-même ainsi que les autres) et les professionnels de la filière tabac comme des fauteurs de crime.

Donc, dans les médias on entend toujours les mêmes messages à quelques exceptions près. Et de bonne ou mauvaise foi un certain nombre de grosses bêtises. Par exemple, Élisabeth Borne affirmant qu’il est nécessaire de faire augmenter le prix du tabac « comme l’inflation ». Rappelons quand même que le prix des produits du tabac en France est déterminé par les fabricants et non par l’État.

Ce qu’annonce Élisabeth Borne est donc une hausse de fiscalité sous le prétexte de l’inflation. L’argument c’est : « on ne peut pas laisser le prix du tabac ne pas bouger alors que les prix des autres produits augmentent. » Lire la suite »

Avr 032021
 

En matière de taxes et impôts, l’État a dû faire, en 2020, contre mauvaise fortune bon cœur. Exception faite pour le tabac.

Selon le rapport annuel de la Douane, la fiscalité tabac (droits de consommation, en langage technocrate) ont rapporté 13 % de plus qu’en 2019. Si on ajoute la TVA, les buralistes français ont collecté l’an passé 18 milliards d’euros pour le compte de l’État.

•• Explication : du fait de la pandémie, les fumeurs n’ont pas pu se fournir autant que ces dernières années en cigarettes achetées à l’étranger, alors que le matraquage du paquet à 10 euros battait son plein. Avec les restrictions de déplacements, moins d’achats dans les pays frontaliers et fini le duty free … (même si ces moyens d’approvisionnement concernent une minorité, rappelons-le).

•• Alors BFMTV a sorti sa calculette : « rapporté à leur nombre estimé en France – ils sont 14 millions dont plus de 10 millions à griller au moins une cigarette par jour – la contribution financière moyenne d’un fumeur représente 1 285 euros. Et un accro au tabac (un paquet quotidien acheté chez le buraliste) a apporté, en 2020, plus de 3 000 euros aux budgets de l’État et de l’assurance maladie ».

L’hypocrisie continue puissance 10.

Déc 052019
 

Décidemment, l’Institut Molinari a beaucoup à dire en ce moment. Dans la page « Idées & Débats » des Échos (édition 29 novembre), Cécile Philippe, sa présidente, lance une nouvelle alerte sur la révolte fiscale. 

« Tout le monde se souvient de la stupeur des politiques face au mouvement des « Gilets jaunes » suscité par une hausse de la fiscalité des carburants, a priori indolore. Pourtant, les appels récents à la reprise de la trajectoire carbone ou le passage du paquet de cigarettes à 10 euros laissent à penser que toutes les leçons de cet épisode de révolte fiscale n’ont pas été tirées.

•• « La théorie fiscale standard considère que la fiscalité directe est beaucoup plus douloureuse que la fiscalité indirecte. Ainsi, l’impôt sur le revenu serait moins facilement consenti que des impôts indirects, comme la TVA ou les droits d’accises (…) Rentables et efficaces, ces derniers sont progressivement devenus une source majeure de financement des États providence de nos riches démocraties, comme l’a montré Junko Kato, professeure de sciences politiques à Tokyo. Lire la suite »

Nov 302019
 

Selon une étude menée – pour la troisième fois en Europe – par l’Institut économique Molinari), la France passe pour un pays plutôt « très moralisateur » concernant les produits dits de « vice » : à savoir le tabac, l’alcool, certains types de nourriture ou encore les boissons sucrées.

Si la France recule relativement dans le classement – de la 6ème place en 2017 à la 10ème place de 28 pays classés en fonction de la dureté de leur fiscalité et réglementation – c’est que la majorité des voisins européens renforcent également leur dispositif.

•• Outre les hausses successives du prix du tabac, l’étude met en exergue, pour la France, l’adoption du paquet neutre, l’interdiction totale de la publicité sur le tabac (y compris dans le point de vente) et l’interdiction de fumer dans bon nombre de lieux publics … en l’espace de quelques années seulement : « la France est devenue le 2ème pays de l’Union européenne en matière de taxes sur les fumeurs ( après ajustement en fonction des revenus ) et le 3ème en termes de recettes fiscales ». Lire la suite »

Oct 252019
 

La douloureuse est confirmée. Le prix des cigarettes va bien augmenter de 50 centimes ce 1er novembre. La énième hausse vers le billet de 10 euros (neuf précisément depuis l’arrivée de Macron).

Et comme vous ne verrez jamais une liste complète de prix affichée chez un buraliste, la voilà (lien).

Et merci à BFM d’avoir éclairé, en chiffres sonnants et trébuchants, ma lanterne sur le véritable objectif : vidons nos poches afin de mieux alimenter les caisses de l’État. Plus exactement, les comptes de la Sécurité sociale : quasi 16 milliards d’euros de recettes fiscales liées aux ventes de tabac fin 2020. Tout de même ! Lire la suite »