Le propre d’une grande gueule, c’est que ça finit toujours par manquer de la prudence la plus élémentaire.
On se souvient comment elle se payait les buralistes – sans oublier le « lobby du tabac » où elle mettait tout le monde dans le même sac – avec des propos outranciers. À la poissonnière. Quand elle n’était pas carrément désobligeante avec les fumeurs, à force de condescendance narquoise.
Il y a plus d’un an, elle avait attaqué la lésion du genou de Rafael Nadal en affirmant que les problèmes du champion étaient dus au dopage. Effet de balle facile et smash sans preuve (et on prêtera attention à l’interview de Rafael, paru dans Le Monde la semaine dernière, sur sa façon de jouer dans la douleur).
Eh bien, le tennisman ne s’est pas laissé faire. Il a mis ses menaces à exécution (voir NS 13 du 26 avril 2016) et a poursuivi l’ex-ministre devant le tribunal correctionnel de Paris. Où elle vient d’être condamnée à 10 000 euros de dommages et intérêts.