Déc 102023
 

Pas du tout convaincu et encore moins convaincant le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, lors de la présentation du Plan national de Lutte contre le Tabac 2023-2027, le 28 novembre, dans l’ambiance froide de grand hôpital qui caractérise son ministère.

Le nez rivé sur un discours qu’il avait l’air de découvrir et une mine renfrognée à peine masquée … pour ne pas dire une tête d’enterrement : est-ce par ce qu’il annonçait « une première génération d’adultes débarrassés du tabac dès 2032 » – ce qui aurait dû naturellement l’enthousiasmer – ou parce qu’il savait que son catalogue de Père Noël des associations anti-tabac allait rester lettre morte ?

Lettre morte … Car, tout de même, on est encore 12 millions de fumeurs quotidiens, soit un quart de la population adulte. Et 2032 c’est dans neuf ans …

Lettre morte … Aurélien Rousseau s’est bien gardé d’évoquer le fiasco la grande mobilisation de l’État chaque mois de novembre pour aider les fumeurs à se sevrer : « Mois sans tabac ». Bilan : 157 576 inscrits sur le site en 2023 contre 162 000 l’an dernier. Lire la suite »

Mar 222020
 

Dure, dure, aussi … la vie de fumeurs en confinement.

Fumeurs adultes et responsables, on se doit d’être encore plus responsables alors que nous sommes tous des enfants devant cette grande trouille qui nous assaille collectivement. Il nous reste un bout de balcon, de jardin ou de trottoir le temps d’une petite promenade. Mais la polémique actuelle nous renvoie aussi à un certain mode de gestion de la santé publique. Lire la suite »

Mai 152019
 

On avait presque oublié qu’un ministre de la Santé puisse ne pas être dogmatique et échapper à l’idéologie hygiéniste.

Début mai, Silvi Listhaug, a été nommée ministre de la Santé du gouvernement de coalition norvégien. Cette jeune responsable du Parti du Progrès (libéral / conservateur) a déjà occupé des responsabilités gouvernementales et elle est connue pour son franc-parler.

Justement, elle vient de soulever la controverse en expliquant, à la radio nationale le 6 mai, sa conception de la liberté et du bien-être. Elle se dit fumeuse à l’occasion.

« La façon dont j’envisage la question de la Santé publique est très simple. Je ne compte pas incarner la police morale et je ne dirai pas aux gens comment ils doivent vivre leur vie. Mais je compte faciliter l’accès des citoyens à l’information afin qu’ils disposent d’une base pour faire leurs propres choix (…)

« Les gens devraient avoir le droit de fumer, de boire et de manger de la viande rouge autant qu’ils veulent. Les autorités peuvent vouloir les informer, mais je crois que les gens savent ce qui est bon pour eux et ne l’est pas.

« Beaucoup de fumeurs se sentent des parias. Ils ont presque le sentiment d’avoir à se cacher et je pense que c’est stupide. Même si fumer n’est pas bien parce que c’est nocif, les adultes ont à décider par eux-mêmes. »

Que du bon sens.

Sep 142017
 

On a un peu le tournis en cette rentrée, côté finances publiques et portefeuille du citoyen. Entre ceux qui vont ou non être assujettis à la taxe d’habitation …

Entre ceux qui vont se prendre ou non plein pot la CSG …

Entre ce qui va être applicable en 2018 ou à la Saint Glinglin. Etc, etc.

Sauf que pour les fumeurs l’addition se précise. 10 euros en 2020.

Et d’après les médias, notre « Remplisseur de caisse de l’État » (le ministre de l’Action publique et du Budget) et notre « Madame génération sans tabac » (la ministre de la Santé) auraient peaufiné leur scénario. Un euro en 2018 (plutôt en février). Deux hausses de 50 centimes en 2018. Et rebelote en 2019. Lire la suite »

Juin 192017
 

On ne la connaît pas bien, notre nouvelle ministre de la Santé … Agnès Buzyn fait partie de ces membres du gouvernement choisis pour leur étiquette « société civile » et leur compétence reconnue dans un domaine. En l’occurrence, un visage de « gentille » au regard de « dure », cachant une carrière de technocrate de la santé.

Alors, sa première déclaration sur la politique de santé en une du Parisien de ce vendredi 16 juin et sa réflexion sur un paquet à dix euros n’aura qu’à moitié étonné les fumeurs. On avait tiré la sonnette d’alarme (voir nos articles des 21 et 15 mai, 29 avril).

Alors la « fausse gentille » a joué le grand jeu dans son interview : « j’entends l’inquiétude des Français sur leur pouvoir d’achat, mais il s’agit d’un impératif de santé publique. Le tabagisme est une vraie maladie » … Il est où alors le remède d’un gouvernement qui sort des sentiers battus de ces prédécesseurs ?

Et pour faire passer la pilule du « prix » : « c’est une option qui doit être discutée avec l’ensemble des acteurs, mais elle doit s’accompagner de pédagogie ». Est-ce à dire qu’elle va convier les fumeurs au tour de table des réflexions. Les fumeurs sont bien des acteurs de la société civile …