Ils n’avaient pas supporté la campagne publicitaire du lipstick – de la ligne Addict de Dior – tenu comme une cigarette (voir NS 13 du 26 septembre). Là, ils vont encore hurler, aveuglement, pour la campagne du nouveau parfum de Dior « Poison Girl », programmée en ce début d’année 2016.
Une jeune frenchie – aux longs cheveux blonds et avec de jolies formes évoquées à travers le décolleté d’un blazer, loin des stéréotypes des mannequins anorexiques – qui joue le rôle d’une femme quelque peu provocatrice … en tenant une cigarette devant un panneau « no poison, no smoking ».
Un double clin d’œil. Au panneau d’interdiction de fumer de fumer devant les restaurants new-yorkais. À la célèbre inscription affichée à l’entrée de certains de ces établissements au moment du lancement du premier Poison dans les années 80 : les femmes portaient tellement le parfum, que plusieurs restaurateurs décidèrent de l’interdire dans leurs locaux tant ils en faisaient une overdose.
Un Poison, oui. Affiché avec son flacon en forme de pomme ou de fruit défendu (d’Éve à Blanche-Neige), Poison Girl cible les jeunes femmes rebelles, quelques peu féministes et soucieuses de prendre leur vie en main pour atteindre leurs rêves.
Du marketing pour capter une nouvelle catégorie de jeunes femmes ? C’est mal les connaître … Aujourd’hui, elles décident par elles-mêmes pour échapper au carcan d’un monde moralisateur et passablement machiste.