Juin 262018
 

Le porte-parole du Gouvernement, Benjamin Griveaux, vient d’arrêter de fumer. Un scoop … de Paris Match.

Ceci, après plusieurs tentatives infructueuses ; « cette fois, je me suis fait patcher », explique le quadra prêt à toute anecdote pour qu’on parle de lui. Comme tout politique. En 59 jours d’arrêt, il a comptabilisé 1 150 cigarettes en moins. Il fumait bien son paquet, le bougre.

Agnès Buzyn, qui le soutient, doit faire aussi ses comptes : un de plus qui a rejoint le million de fumeurs qui ont stoppé… miraculeusement en un an.

Benjamin Griveaux n’a pas suivi la méthode de sa collègue aux Transports. Élisabeth Borne vapote, même à l’Assemblée nationale. Et son e-cig ne la quitte pas en Conseil des ministres (en mode éteint, sûrement). Reste qu’elle n’a pas réussi à complètement enfumer les cheminots.

Il paraît que le Sébastien va se lancer dans la conquête de la ville de Paris aux élections municipales de 2020. Espérons qu’il ne va pas intégrer dans son programme « Paris sans tabac ». Genre réflexe de rage de repenti …

Qu’il tienne plutôt compte de nos souhaits de modestes fumeurs, adultes et responsables.  Nous, Parisiens fumeurs ou non-fumeurs, réclamons des cendriers, beaucoup de vrais cendriers.

La mère déchaînée.

Mar 272018
 

La presse féminine ne raconte pas que des idioties pour têtes de moineau …

Ainsi, Glamour a réagi rapidement à l’annonce par le Premier ministre, ce lundi 26 mars, d’un plan santé à « 400 millions d’euros d’investissements pour 5 ans ». Contre le tabagisme : le remboursement des traitements anti-tabac délivrés sur ordonnance, au lieu du forfait de prise en charge de substitution du tabac de 150 euros par an.

« Contrairement à l’alcoolisme, en France, le tabagisme n’est pas reconnu comme une maladie. Sauf que le Gouvernement instaure, désormais, implicitement un statut de malades pour les fumeurs. Et s’expose aux critiques : en gros, le fumeur s’est rendu dépendant, alors que le malade n’a pas choisi d’avoir la grippe …

« Mais d’après Jean-Pierre Couteron, président de la Fédération Addiction, la dépendance est une lourde contrainte, qui nécessite cet accompagnement. « On ne peut que se réjouir qu’un remboursement soit mis à disposition », explique-t-il. « On est dépendant à des produits chimiques, et ce sont bien eux qui nous rendent malades. Ils accentuent l’arrivée de cancers, de maladies cardio-vasculaires… Les rembourser ? C’est la logique du médicament. » Lire la suite »

Nov 292017
 

Une journaliste de France 3 Grand Est a testé le « Moi(s) sans tabac » à la demande de sa rédaction. Bilan humoristique …

« Oui j’ai dit oui. Avec le recul, je ne sais pas ce qui m’a pris. Faut dire que c’était bien présenté : « Tu veux pas faire le mois sans tabac ? Tu fumes, tu fais du web, c’est nickel non ? Allez ça va être drôle, allez quoi … » Nickel, c’est ça, ouais.

•• Cette proposition, on me l’a faite mi-octobre. Le 17 exactement, je m’en souviens parfaitement. Me suis dit « Oula, poulette, va falloir en profiter d’ici le 1er novembre parce qu’après … ben c’est fini ».

Alors je me suis préparée physiquement : un paquet de clopes par jour pour compenser le mois que je perdrais a priori (notez bien le a priori, c’est très important pour la suite). En savourant chaque seconde, chaque bouffée, ouvrant grand mes alvéoles pulmonaires …

Et puis, surtout, commencer un peu aussi ma préparation psychique : paraîtrait que c’est le plus important. Pour ça :  no problemo, j’ai la parade. « Les Inconnus » (« Le tabac c’est tabou ») en boucle pendant 3 jours et 3 nuits.

•• Quel est l’idiot qui s’est dit « Tiens le 1er novembre, c’est le jour parfait pour arrêter de fumer » ? Le jour de la Toussaint, le jour le plus déprimant de l’année avec le 11 novembre. Il fait gris, il fait froid, les gens font la gueule … y a qu’une petite cigarette pour illuminer cette journée. Non non. Je peux pas, j’ai dit à tout le monde que j’arrêtais. Si je craque le premier jour, franchement, c’est la honte. En fait craquer le premier jour c’est même carrément ne pas avoir essayé non ? J’en suis là. Déjà.

Je reste au lit. Comme ça bon, la cigarette, j’y pense moins, je dors quoi. Sinon au pire y a Netflix. C’est long mon dieu. Il est midi.

•• Je décide de prendre les choses en main, je suis journaliste, je m’informe. Allez zou. Je m’inscris sur « Moi(s) sans tabac » non sans avoir pris au préalable une pastille à la menthe. Sur le site ils disent qu’il y a 120 000 participants. Et moi j’en serais pas capable ???? En plus, en photo, ils ont l’air heureux. Ils sourient.

Je commence par une batterie de tests, question de voir ma motivation, les raisons obscures qui me poussent à fumer, mes habitudes …. Une psychanalyse tabacologique ? J’adore. Ils disent que je suis motivée et que le plus dur est fait : ça mérite une petite taffe ça. Lire la suite »

Nov 122017
 

L’humoriste Daniel Morin n’allait pas rater le « Moi(s) sans tabac » … le défi collectif du mois de novembre pour nous inciter à arrêter.

Voici son billet de ce dimanche 12 novembre, en entame de son émission « Vous les femmes », sur France Inter …

« Aujourd’hui dimanche 12 novembre ça va. Enfin « ça va », on fait aller !

« Ça fait maintenant 12 jours qu’on est obligé de se cacher pour fumer une malheureuse clope. Et ouais les gars, c’est le mois sans tabac, le mois de novembre ! Moi j’ai tenu une demie heure !

« Non mais, merde, c’est quoi ces décisions de fascistes !  Le mois sans tabac ! et pourquoi pas le mois sans drogues, tant qu’on y est !

« Alors, ok on joue à ça. Ok, je veux bien faire le mois sans tabac, mais on fait aussi le mois « tabac obligatoire ». Ouais, obligatoire. Tout le monde doit cloper pendant un mois, à raison d’un paquet par jour.

« Et quand je dis tout le monde, c’est tout le monde. Les hommes, les femmes, les vieux, les enfants, tout le monde, même les malades, rien à foutre !

« La clope, la clope, la clope.

« Chez soi, dans la rue, dans les transports en commun, dans les maternités, dans les hospices, partout ! »

Nov 042017
 

La prévention auprès des jeunes, ce n’est pas encore ça … à en croire le dernier baromètre de la mutuelle étudiante Smerep sur le tabagisme des étudiants et des lycées, publiée à une semaine de l’opération « Moi(s) sans tabac 2017 ».

Au passage, on se dira qu’il est toujours aussi nécessaire d’analyser finement les mécanismes complexes amenant des jeunes à faire appel à une expérience dont ils sont largement informés du danger létal. Le paquet neutre n’est-il pas en place depuis le 1er janvier ? Et le paquet neutre n’était-il pas destiné, prioritairement, à dissuader les jeunes ?

•• Revenons à l’étude, conduite par l’institut Opinion Way en mai 2017 pour la Smerep, dans laquelle 26 % des étudiants se déclarent fumeurs occasionnels ou réguliers, contre 22 % l’an passé.Et parmi eux, près de 20 % ne souhaitent pas arrêter de fumer.

Seuls les étudiants d’Ile-de-France renverseraient la tendance : 26 % de fumeurs en 2017 contre 29 % en 2016.

•• Concernant les lycéens, 15 % se disent actuellement fumeurs, dont plus de 30 % ne souhaitent pas arrêter de fumer. C’est un peu mieux que l’année dernière lorsqu’ un sur deux déclarait ne pas vouloir stopper le tabac dans les douze prochains mois. Pour les étudiants et les lycées prêts à l’arrêt, la préservation de la santé reste cependant prioritaire comme motivation (avec respectivement 62 % et 47 %). La question financière est retenue par 40 % des étudiants et 33 % des lycéens.

•• 86 % des étudiants ont arrêté par leur volonté seule. Les différentes méthodes de sevrage semblent quasi-inexistantes parmi eux. Sauf en Ile-de-France où il y est fait clairement référence : 9 % des étudiants ont utilisé l’e-cigarette, 6 % des gommes nicotiniques et 3 % l’hypnose ou la médecine douce.

•• La Smerep a édité une brochure intitulée « Tabac, cannabis, j’arrête, je respire » ayant pour but d’encourager tous les jeunes à participer à l’opération « Moi(s) sans tabac  » ; « même si plus de 90 % des étudiants et des lycéens déclarent être déjà informés sur les dangers de la consommation de tabac », rappelle la mutuelle.