Juil 292021
 

Clin d’œil humoristique d’un journaliste canadien (Yves Boisvert, La Presse) couvrant les Jeux Olympiques. Il est fumeur. Tout comme un certain nombre de personnes qui accompagnent les délégations aux JO. Retour d’expérience. 

Tiens, une file. Ils sont une dizaine, dans la cour intérieure très zen du centre des médias. Pourquoi font-ils la queue, quelle que soit l’heure ?

•• Ils attendent leur tour pour pénétrer dans un rectangle délimité par des arbustes. C’est le coin fumeur. Il n’accepte que six grilleurs de clopes à la fois, chacun dans ses 4 mètres carrés. Pour savourer pleinement ce moment de détente en plein air, les fumeurs tournent le dos à la file. C’est pas super relaxant de voir dix gars et filles taper du pied en attendant qu’on ait pris sa dernière taffe.

•• Pourtant, on est « dehors », même si l’endroit est encadré d’édifices. Mais voyez-vous, au Japon, c’est dehors qu’on n’a pas le droit de fumer, et c’est en dedans qu’on peut allumer.

J’exagère, mais pas tant : il est interdit de fumer sur les trottoirs à Tokyo, mais on peut encore trouver des cafés, des bistros et des bars où il y a une zone fumeurs. La loi interdit depuis deux ans de fumer dans les restos, mais comme souvent au Japon, il y a des exceptions, des interprétations et des moyens de contourner l’interdiction.

Il faut dire que les trottoirs, quand on n’est pas en été de pandémie, sont densément peuplés, et l’interdiction sert autant à ne pas enfumer le voisin de gauche qu’à ne pas brûler le voisin de droite. Il n’en reste pas moins que pour l’Occidental, il y a un certain étonnement à voir des carrés « fumeurs » où sont rassemblés pour quelques instants les fumeurs urbains.

•• Il va de soi qu’on n’écrase pas ses mégots dans la rue, pas plus qu’on ne jette des déchets sur le trottoir. Qui ferait une chose comme ça ? Appelons la ville, Tokyo la nette. Plus propre que ça, tu fais des opérations à cœur ouvert dans un parking ou des concours de léchage de bancs de parc.

•• D’après les données de l’OMS en 2015, le Japon arrive au 60ème rang mondial pour la prévalence du tabagisme : 22 % des Japonais fument. Moins que la Grèce (42 %), l’Allemagne (30 %), la France (27 %) ou la Chine (25 %), mais plus que les États-Unis (17 %) ou le Canada (15 %).

Quel que soit le pays, remarquez, l’habitat naturel du fumeur se réduit aussi vite que celui du caribou forestier, qu’on met en enclos lui aussi. L’hiver à Montréal, on va se les geler par -20 sur les trottoirs. L’été à Tokyo, on prend son numéro pour fumer dehors.

Juin 302019
 

Les médias lui attribuaient 80 cigarettes par jour … Finalement, selon ses aveux dans la presse italienne (La Nuova Riviera), il ne consomme que trois paquets par jour. 

À 60 ans, Maurizio Sarri ne fait rien comme les autres : coach vénéré (puis honni) à Naples après de longues années d’anonymat, ancien entraîneur de Chelsea, où il ne sera resté qu’une seule saison, le temps de remporter la Ligue Europa, le nouveau technicien de la Juventus Turin s’est livré sans détours sur sa consommation. Lire la suite »

Mai 182019
 

Ça gueule dans le milieu de la compétition automobile. Le Comité national contre le Tabagisme a obtenu devant le juge des référés que le motos Ducati ne portent pas le slogan « Mission Winnow » de Philippe Morris. Un slogan sans visuel ne faisant ni allusion au tabac, ni au vapotage.

Exemple : le billet publié sur le site MotoServices concernant la dictature des « anti ». Extraits.

•• « Bon, que les choses soient claires, je n’ai pas touché une clope depuis quinze ou vingt ans. Mais j’ai été fumeur, mais je m’en suis débarrassé tout seul, pas eu besoin qu’on me prenne par la main.

« En France, comme toujours, les « anti » quelque chose sont des ayatollahs. Anti-tabac, anti-nucléaire, anti-bouchers, il y a des milliers d’exemples, tout ce qu’ils savent faire c’est prendre les gens pour des cons, pour des débiles auxquels il faut apprendre la vie selon leur vision et ce par la force. 

•• Donc le logo Winnow qui figure sur les Ducati (et les Ferrari en F1) sera interdit au Bugatti sous peine d’amende assez forte. Bien entendu, Claude Michy, le promoteur du GP n’y est pour rien, lui aussi est pris en otage par des mecs qui se croient revenus à la bonne époque de l’Inquisition. Il y a de la jeunesse au Mans, il faut la protéger contre elle-même de ses déviances.

« Bien sûr que Winnow est une marque de Philip Morris, mais ce n’est pas une marque de cigarettes ! Et oui, on fait interdire au nom de la loi anti-tabac un truc qui n’est pas du tabac ! Lumineux non ? Y’a-t-il honnêtement qui que ce soit, à part les ayatollahs sus cités, pour penser qu’un seul spectateur deviendra fumeur en regardant des Ducati ? Lire la suite »

Juin 202018
 

Diego Maradona, a été filmé cigare aux lèvres dans les tribunes alors qu’il assistait à la rencontre du Mondial 2018 entre l’Argentine et l’Islande à Moscou, ce samedi 16 juin. Fort critiqué pour avoir enfreint l’interdiction totale de fumer dans les stades, la légende du football mondial s’est excusée publiquement.

Après la rencontre, il a juré qu’il n’était pas au courant de cette réglementation. « Je le dis avec la main sur le cœur : j’ignorais qu’on ne pouvait pas fumer dans les stades. Je m’excuse auprès de tout le monde et auprès de l’organisation », a déclaré Maradona.

Plus important à ses yeux : des messages de soutien à la « Selecion Albiceleste » après ses débuts compliqués (1-1) dans ce Mondial.

Déc 232017
 

Avec cette température clémente, j’aime flâner dans les rues de nos villes, entre acheteurs croulant sous les cadeaux de Noël et travaux urbains … cette plaie que l’on rencontre absolument partout : dans toutes cités, il y a une ligne de bus écolo à faire passer ou un sens de circulation à inverser.

Bref, je regarde béatement les vitrines en fonction de mes centres d’intérêt.

Tiens, l’autre jour, je tombe, à Lille, sur un buraliste en train de se doter d’une vraie vitrine de Noël. Ça nous change. Chapeau à l’artiste. Si je puis me permettre, au titre de client assidu … exemple à suivre.

Une vitrine, on peut la décorer toute l’année. En la débarrassant du bordel actuel : ces affiches défraîchies, ces placards publicitaires frisant les limites de la ringardise sans jamais en sortir, ces cache-misères du commerce de proximité…

Tiens, hier soir, je me fais une séquence nostalgie en retrouvant, dans la vitrine du big-store de Peugeot sur les Champs Élysées, le bolide des sables avec lequel Vatanen avait remporté le 9ème Dakar.

Avec un célèbre sponsor pas neutre du tout. Sans des sponsors comme cela, il n’y aurait jamais eu de Dakar.

Et il y avait de l’actu pendant les fêtes, à ce moment-là.