Juil 022017
 

C’est toute la différence entre une « ministricule » et une cheffe d’État. Marisol Touraine est rejetée dans les limbes à l’évocation du souvenir lumineux de Simone Veil.

Cette personnalité transcendante mérite l’hommage, montant de personnes de toutes conditions et de toutes générations, qui lui est rendu actuellement.

Ministre de la Santé, elle a élaboré et mis en place le tout premier plan global anti-tabagisme connu par notre pays. Basé sur la prévention et l’information, donc la double reconnaissance de la liberté et de la responsabilité individuelles.

Dans une interview de 1975, elle déclarait : « pour moi, la loi était un complément de la société, de la liberté et de la démocratie, de sorte que les gens soient informés.

« Dans notre esprit, les gens avaient le droit de fumer, nous n’avons jamais essayé de nous opposer à cette liberté. Il y a un devoir pour les politiques : faites-le, mais connaissez les risques ».

Mai 012017
 

Pour nous, fumeurs adultes et responsables, c’est évident …

Il faut laisser le temps au temps et faire évoluer l’état d’esprit des sociétés humaines à leur rythme naturel. Y compris par rapport à la réalité des addictions.

C’est ainsi que dans un article du Monde de samedi (à propos d’un sujet qui n’a rien à voir avec nos préoccupations puisqu’il porte sur « les enragés de la protection animale ») cette phrase qui sonne bien à nos oreilles.

Ophélie Veron, chercheuse à l’Université catholique de Louvain en est l’auteur : « de nombreuses études montrent que la violence ne fonctionne pas pour susciter des changements sociaux. En outre, au niveau individuel, les gens sont plus à même d’évoluer par une politique du pas à pas, comme on le voit pour l’arrêt de la cigarette ».

Totalement d’accord. La violence verbale (tous ces discours culpabilisateurs sur notre supposée faiblesse d’esprit) et psychologique (le paquet neutre) à notre égard, fumeurs adultes et responsables, cela ne marche pas !

Jan 202017
 

Non, ce n’est pas un poisson d’avril. C’est trop tôt.

Mais, deux spécialistes de santé publique de l’Université d’Otago à Wellington (Nouvelle-Zélande) ont décidé de mettre en évidence les dangers du tabac auxquels est confronté l’agent mythique du cinéma. Recherche dont les résultats viennent d’être publiés dans la très sérieuse revue Tobacoo Control.

Après avoir passé en revue les 24 longs métrages sur l’espion anglais, les scientifiques ont observé que son tabagisme n’avait jamais été aussi intense que dans les années 60 : la première taffe remonte à 1962 dans « James Bond 007 et Mister No » et Bond fume dans cinq des six films de la décennie. Le héros a tout de même diminué sa consommation ensuite, pour arrêter définitivement en 2002. En même temps, les gadgets de l’espion liés au tabagisme (tel un dispositif de fusée dissimulé dans une cigarette) sont devenus de moins en moins nombreux et les mentions sur les risques du tabac plus fréquentes.

Mais … 007 n’est pas hors de danger pour autant ! Les chercheurs évoquent pour lui des niveaux élevés d’exposition au tabagisme passif en « folâtrant » avec des fumeuses. Ils citent ainsi une scène dans laquelle sa partenaire pose un cendrier « sur sa poitrine nue ». Et jusqu’à « Skyfall » (2012), il poursuit des relations sexuelles « à volutes ». La chance pour lui réside dans « la nature généralement brève de ses relations », admettent les spécialistes. Lire la suite »

Jan 082017
 

C’est parti de plus belle, après la trêve des confiseurs (et son attaque des kilos superflus), nous revenons avec plus de force dans une campagne électorale où l’on va nous rebattre les oreilles avec des tonnes de promesses de cadeaux …

Et voilà Macron qui jette son filet dans la grande mare aux émotions faciles en annonçant, en plein meeting à Nevers vendredi, son souhait « que la génération qui nait aujourd’hui soit une génération sans tabac ». Il y va fort, le chérubin.

Déjà, il se fait tacler par la Marisol qui rappelle avec son amabilité naturelle à son « cher Emmanuel » qu’elle a déjà lancé la formule avec son plan de réduction du tabagisme et qu’elle n’a pas déposé « de copyright ». Ceci en tweetant (on a trouvé un point commun entre Marisol et Trump).

Mais surtout, le vibrionnant Macron se jette ainsi dans la grande démagogie. Celle dont la caractéristique la plus typique est de fixer un objectif dont on ne sera, fort probablement, jamais comptable. Où seront Marisol et Macron dans 15 ou 20 ans ? Et dans 40 ans ? Soit les échéances nécessaires pour s’assurer que le défi est gagné. Lire la suite »

Nov 082016
 

sondage-odoxaC’est à l’occasion d’un sondage sur la campagne « Moi(s) sans tabac » (Odoxa pour Le Parisien / Aujourd’hui en France, publié dimanche dernier) que les Français (fumeurs et non-fumeurs) ont à nouveau mis au banc de touche le paquet neutre.

•• 76 % des sondés estiment que l’instauration du paquet neutre pour lutter contre le tabagisme est inefficace (33 % très inefficace, 43 % assez inefficace). Depuis le départ, les trois quart des Français sont contre. La mesure a été imposée. Et maintenant qu’ils savent ce qu’il en est concrètement, ils sont encore moins convaincus. Et les fumeurs en force, à 85 %.

•• Le jugement est d’autant plus sévère que, dans le même sondage, la moitié des Français est franchement positive pour « Moi(s) sans tabac ». « Ce qui est un bon score » note Gaël Sliman, président d’Odoxa, « car en général le grand public a une certaine défiance vis-à-vis de ces messages de santé publique, jugés un peu moralisateur. Ici, ce n’est pas le cas ». Même chez les fumeurs : 46 % pensent que la campagne est un bon moyen d’arrêter, 23 % déclarent même essayer.

•• L’autre surprise du questionnaire, c’est le regard sur l’ambiguïté de cette addiction, trop souvent occultée. Considérée comme « une drogue » pour 84 % des sondés (et « coûteuse » pour 93 %), 60 % des Français (et 82 % des fumeurs) pensent cependant que le tabac est un puissant anti-stress. De même que c’est « une vraie source de plaisir » pour 55 % des Français (et 81 % des fumeurs).

Alors, faut-il une main de fer ou un gant de velours ? Attention, une majorité des sondés (56 %) estime que le fumeur finit par être « stigmatisé ».