La députée richissime socialiste de Bordeaux, Michèle Delaunay, est constamment en déni de la réalité. Elle estime qu’il suffit de faire grimper les prix au ciel pour éradiquer le tabac de nos existences. Et cela l’arrange bien de minimiser – voire de nier tout court – l’existence d’un immense marché parallèle du tabac. C’est-à-dire, tout ce qu’on n’achète pas chez les débitants de tabac français : à l’étranger, auprès de familiers qui voyagent beaucoup, sur Internet, dans certaines épiceries de nuit et même dans la rue.
Mille et une façons de se procurer du tabac moins cher. Une réalité qui va s’aggraver avec le paquet neutre.
Une réalité que la députée Michèle Delaunay feint d’ignorer. Elle tourne la tête dans une autre direction.
Remarquez, elle aurait pu porter ses yeux sur la place Bir-Hakeim de sa bonne ville de Bordeaux. Pas loin de la mairie qu’elle n’a su ravir à Alain Juppé.
Car sur cette même place Bir-Hakeim, les policiers ont arrêté, la semaine dernière, un Bulgare qui vendait, à 9 heures le matin, des paquets de cigarettes à un prix défiant toute concurrence. Elle a pu lire la nouvelle dans Sud Ouest. Un vendeur à la sauvette bulgare en plein centre de Bordeaux ! C’est bien la preuve qu’il existe un problème avec le prix du tabac en France ! Mais pas pour madame Delaunay…
Voilà comment on nous considère, nous, les fumeurs. Assez cons pour ne pas chercher du tabac moins cher, par tous les moyens. Assez cons pour se laisser humilier par les paquets neutres.
Jo Bazizin