Les fumeurs sont formidables. On les taxe et ils ne mouftent pas, résignés qu’ils sont.
Car l’air de rien, c’est quand même une augmentation moyenne de 0,6 % des prix des cigarettes (+ 10 centimes), qu’on leur sert demain matin avec un changement de prix chez les buralistes. Et ce n’est pas fini.
Car le nouveau président veut un paquet à dix euros … Et ce n’est pas son ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin (venu des rangs LR), qui devrait le contredire, si on lit entre les lignes de son interview dans La Voix du Nord de ce dimanche.
Alors qu’il se présentait comme le pourfendeur des hausses d’impôts, Gérald Darmanin se retrouve en charge de l’augmentation de la CSG (Contribution sociale généralisée), promise par Emmanuel Macron.
Explications : « La CSG est un bon impôt, juste et sans niches. Au final, les Français auront un gain de pouvoir d’achat car, en échange d’une hausse de 1,7 point de CSG, il y aura moins de cotisations sociales. Ce gouvernement sera celui de la baisse de l’impôt sur les sociétés et de la baisse des charges ». Et il ajoute : « ce n’est pas trahir mes convictions que de défendre ce projet-là ».
« L’enfer est pavé de bonnes intentions », comme le dit l’adage. Augmenter la CSG c’est alourdir la pression fiscale, quoiqu’il en dise. Même si on promet,en contrepartie, aux salariés (et aux salariés seulement) un gain sur le pouvoir d’achat en allégeant certaines charges sociales (estimé à 1,48 % selon des experts).
Et quand le même ministre va devoir justifier une très forte hausse du prix du tabac (demandé par Emmanuel Macron avec l’appui d’une ministre de la Santé qui soutient le kit « paquet neutre / prix maximal »), il va nous raconter que ce n’est pas une hausse de la fiscalité ! Avec les 80 % de taxes qui rentrent dans les caisses de l’État !
Sophie Adriano