Août 142018
 

La menace se confirme si l’on en croit la une du Parisien / Aujourd’hui en France de ce 14 août. La vague d’interdiction de fumer à l’air libre grossit à vue d’œil, sous l’œil bienveillant du Gouvernement qui annonce ne pas prendre de nouvelles mesures préférant déléguer le « sale boulot » aux municipalités.

Le Parisien recense 973 « Espaces sans Tabac », le label officiel décerné par la Ligue contre le Cancer et reconnu par le ministère de la Santé ; une cinquantaine de plages, des parcs, jardins mais aussi des zones de loisirs, des entrées d’école ou d’hôpitaux.

Mais en même temps, le quotidien nous livre un encadré plutôt cocasse sur le vécu des six parcs parisiens décrétés « provisoirement » sans tabac.

À commencer par Tarik, agent municipal. « Un jardin sans tabac ? C’est quoi ça ? », lance-t-il en prenant une pile de flyers qu’il a pour mission de distribuer dans le parc Georges-Brassens (15e arrondissement). Fraîchement rentré de vacances, il ignore encore que son parc fait partie du test.

Son encadrante, plus au fait, traque depuis le 10 juillet les fumeurs. Si elle admet que ce n’est pas facile à faire accepter à tout le monde, elle assure que les fumeurs éteignent sagement leur cibiche une fois la nouvelle mesure expliquée.

Mais visiblement, c’est plutôt mal compris. Un pâtissier regrette amèrement qu’il n’y ait pas plus d’infrastructures qui permettent aux fumeurs de tirer une taffe sans importuner leurs voisins. « on pourrait mettre en place un coin fumeurs dans le parc, comme à l’Aquaboulevard », propose-t-il. Le complexe aquatique de loisirs est à deux pas.

« C’est totalement absurde », grommelle Jean, « à qui l’on vient de demander d’éteindre sa roulée. Demain, on n’aura plus le droit de se gratter l’oreille ! ». Paul, son voisin, acquiesce en cachant sa cigarette sans l’éteindre : « c’est tout de même illogique de nous vendre du tabac mais de nous interdire d’en consommer ».

Enfin, on ne manquera pas de citer la stigmatisante non-fumeuse qui ne supporte plus les effluves de tabac. « Quand les gens se mettent à cloper, ça me dérange, alors je suis obligée de m’éloigner », soupire-t-elle. Mais elle compte bien réagir. « Je vais garder le flyer et la prochaine fois que quelqu’un m’embêtera avec sa fumée, j’irai le voir pour lui demander d’arrêter », sourit ce professeur de piano en vacances.

On va vers un monde simple …

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