A en croire « ceux qui savent », ceux qui nous sortent toujours « les mêmes chiffres », la lutte contre le tabagisme… la lutte contre notre vice, pauvres fumeurs que nous sommes, passe par des mesures ciblant particulièrement les jeunes et les femmes. Et je pense que c’est vrai, c’est nécessaire, c’est bien et donc, respect !
Il est indispensable que les efforts de la lutte contre le tabac passent en toute priorité par ces chères têtes blondes et nos âmes-sœurs. En clair, je n’ai pas envie que ma femme et mes enfants fument.
Seulement, plutôt que de rester avec les « mêmes chiffres » en tête, ma curiosité m’a conduit à regarder avec un peu plus d’attention les dernières données du « Baromètre Santé 2014 » que l’on doit à cette noble institution qu’est l’INPES (Institut national de Prévention et d’Education pour la Santé).
J’y trouve le « taux de prévalence régulière » (fumeurs quotidiens parmi les adultes) : il est de 28,2 % en 2014. Il était de 29,1 % en 2010. Mais quand on regarde plus précisément dans les tableaux, j’y découvre le « taux de prévalence régulière » chez les chômeurs : 48, 2 %. Un chômeur sur deux.
J’en tire la conclusion (peut-être hâtive) que la création d’emplois serait une bonne thérapie contre le tabagisme. Et pourquoi ce taux alarmant du tabagisme chez les sans-emplois n’apparaît-t-il jamais dans « ces mêmes chiffres » que les médias reprennent à longueur de temps ? C’est ballot qu’on n’en parle pas.
Au fait, combien de chômeurs à l’actif des gouvernements (ce pauvre Ayrault et ce brave Valls) auxquels a appartenu cette chère Marisol Touraine ? On va encore dire que je fais de la provocation. Arrêtez-moi.
Philippe Solchaga