Le 1er octobre, la Ville de Paris laissait lourdement entendre que les fumeurs comptent parmi les principaux fauteurs de pollution avec leurs jets de mégots : ceci pour mieux « vendre » son opération « verbalisation à 68 euros » (voir NS 13 des 3 et 5 octobre)
Patatras. Quatre jours plus tard, les trottoirs de la moitié de la capitale se remplissaient de poubelles débordantes et puantes … suite à la grève des 4 900 agents chargés de la propreté et revendiquant revalorisation des salaires et avancement de carrière.
De quoi relativiser sur la hiérarchie des problèmes de pollution. Le mégot est brusquement apparu comme une goutte d’eau dans cet océan de déchets (résultat de la grande consommation à outrance et génératrice de gâchis) posant un problème sérieux d’insalubrité.
Alors, la stigmatisation du « fumeur », générant une montagne de mégots virtuellement aussi grande que Notre-Dame, ça nous fait rigoler ! Surtout, pendant quatre jours, on a été choqué par l’attitude irresponsable de certains et, en particulier (on va cafter), de nombreux commerces liés à l’alimentaire jetant n’importe où et n’importe comment.
Grève ou pas, la Ville de Paris est toujours à côté de la plaque en matière de propreté. Et plutôt que de tomber sur des « têtes de turc », pollueurs marginaux, elle ferait mieux d’investir dans du matériel performant et des hommes. Pour agir vraiment et non faire de la com facile.
Sophie Adriano
Il n’empêche que jeter son mégot n’importe où, c’est nul.
Lorsque je fumais, j’avais toujours un cendrier de poche sur moi.