Alors que la France arde de ses mille feux … les fumeurs ont eu chaud.
On ne sait pas encore exactement ce qui a provoqué tous ces départs d’incendie qui ont abouti en un embrasement général de l’actualité mais pour le moment on échappe à l’histoire du « sale fumeur irresponsable, inconscient et criminel qui a foutu le feu à la forêt ».
Car c’est devenu un cliché. Un feu en forêt, un abruti de fumeur ne devait pas être loin … Et pourtant l’activité humaine, sous toutes ses formes, ne manque pas de faire des étincelles dont certaines peuvent s’avérer malencontreuses voire criminelles : du barbecue au bricolage en passant par l’utilisation d’engins tout terrain de toute sorte.
Et puis, la nature elle-même, déboussolée par le dérèglement climatique, qui s’embrase toute seule.
Et enfin, il y les pyromanes, dérangés mentaux ou cas de malveillance économique, voire foncière. Au ministère de l’Intérieur, on leur attribue 10 % des départs d’incendie. Des spécialistes disent que cela devrait être plus. En Australie, près de la moitié des incendies sont attribués à des actes volontaires.
Pour le moment, le fumeur ne sert pas de bouc émissaire. Croisons les sabots. Notre statut de vache à lait fiscal leur suffit.
La Mère déchaînée

Après les mois « sans » (tabac, alcool), arrivent les mois « avec » (emmerdements) … Et l’arrivée d’un nouveau ministre de la Santé, Olivier Véran, n’y changera rien : il a été un fervent partisan du paquet neutre.
Que cela soit à l’occasion du terrible incendie de Notre-Dame ou de l’un de ces feux qui émaillent tristement l’actualité estivale … les médias nous laissent toujours entendre qu’un mégot non éteint est à l’origine de la catastrophe. Avant tout. Plus que tout.

