En plein milieu de cet épouvantable week-end du 1er mai, trois stations balnéaires du Calvados, témoins du Débarquement, ont décidé de faire la promotion de leur plages en les étiquetant « sans tabac » pour l’été prochain.
Ouistreham Riva-Bella s’est lancée, depuis quatre ans, dans cette opération imaginée par l’association « Ligue contre le Cancer » et cette année, elle a réussi à convaincre ses voisines, Colleville-Montgomery et Merville-Franceville de faire de même.
Le principe : rendre « non-fumeurs » des espaces publics extérieurs non soumis à l’interdiction de fumer. Dans une démarche d’éducation et non de répression. Nos chères petites têtes blondes n’auront plus sous les yeux l’exemple de ces « méchants fumeurs », ne respireront plus leurs volutes de fumée et, de surcroît, ne seront plus tentés de manger leurs mégots… à en croire certains défenseurs du principe.
Pas de répression ? Les arrêtés municipaux décrétant une « plage sans tabac » prévoient tout de même des amendes (entre 11 et 17 euros) que les élus annoncent ne pas appliquer, dans un esprit de tolérance …
Tout cela part de « bons sentiments » mais prend des dimensions irréalistes. On peut encore admettre que des plages de ville, où les gens sont collés les uns sur les autres pendant des heures (comme Cannes, Nice ou Biarritz) instaurent des « espaces sans tabac ». Mais sur la côte de Nacre, avec ses immenses plages et ses conditions climatiques (!), on imagine plus de grandes promenades que de longues séances de farniente à touche-touche.
Et puis, ne va pas tarder à apparaître le label « Plage sans sucre », afin d’éviter de boire des sodas devant des enfants et de leur laisser bouteilles plastiques ou canettes à portée de leurs mains innocentes.
Sophie Adriano