Elle me fait bien rigoler cette annonce de l’UEFA, à l’occasion de la Journée mondiale sans Tabac, d’interdire de fumer dans toutes les zones internes et externes des dix stades français qui accueilleront les matches de l’« Euro » 2016.
Protéger les supporters et le personnel du tabagisme passif, réduire les risques d’incendie liées à la consommation de tabac, contribuer à un tournoi promouvant la santé : on passera sur ces motifs bien pensants habituels. Les 6 500 volontaires et les stadiers vont même être formés pour veiller à informer les spectateurs. Toute personne surprise en train de fumer du tabac ou une cigarette électronique après le passage des tourniquets sera priée d’arrêter. Ouf, on a frôlé l’interdiction de stade.
Mais, en plein tourmente des élections « transparentes » du président de la FIFA et des lourds soupçons de corruption l’accompagnant, prétendre « offrir un bon exemple au jeune » et répondre à l’engagement de « responsabilité sociétale » de l’UEFA … j’aurais fait preuve d‘un peu plus de discrétion.
Troisième motif de rigolade : l’UEFA pourrait aussi se préoccuper des autres produits qui se « fument » dans certains stades (comme à Marseille, par exemple) ou de la chicha chez les joueurs. Silence ! Monsieur Platini s’occupe de notre santé.
Sophie Adriano