Excusez ce style direct mais c’est tout ce que mérite la publication, la semaine dernière, d’un rapport d’une de ses agences sanitaires (Centre international de recherche sur le cancer / Circ), classant la viande transformée (charcuterie et même à base de volaille) et les viandes rouges dans le groupe des produits cancérogènes pour l’homme.
Après le « fumer tue », débarque le « manger tue », sans trop de discernement … Tout d’abord, cette étude est choquante quand on pense aux millions d’êtres humains qui aimeraient pouvoir consommer un produit « même cancérogène ». Segundo, encore une bonne raison pour nous empêcher de profiter des plaisirs de la vie en paix … sachant que, inéluctablement, « la vie est une maladie mortelle » (Woddy Allen).
Ne soyons pas naïfs : ce genre de rapport « promu de façon racoleuse » ne cherche pas à contribuer à notre bien-être … Mais à nous confiner dans des quotas : « à 50 grammes (de jambon, saucisse, ou de pâté) par jour, le risque de cancer augmente de 18 % ; à 100 grammes de viande rouge par jour, c’est 17 % de cancer colorectal en plus » comme le déclare les experts du Circ … Mais à nous plonger dans la peur : « verrons-nous bientôt ce genre d’avertissement anxiogène, assorti d’une imagerie médicale bien trash de cancer colorectal, apposé en gras sur une entrecôte pour dissuader le consommateur d’en manger comme le fumeur de fumer » s’interroge, fort à propos, Le Canard Enchaîné.
Stop ! Que les experts, qui nous balancent des conclusions scientifiques catastrophiques arrêtent de nous prendre pour des « c… ». En matière alimentaire, pas besoin d’être scientifique pour comprendre que c’est l’industrialisation à outrance qui est cause de tous les maux.
Et qu’il vaut mieux consommer tous les jours plus de 100 grammes d’un poulet fermier élevé en plein air que 10 grammes d’un poulet venant d’un élevage intensif. Tout comme de manger des tomates gorgées de vitamines grâce au soleil plutôt que celle cultivée à la lumière d’une serre.
La lutte pour la santé, ce n’est pas la quantité, ce n’est pas l’avertissement, ce n’est pas le principe de précaution, c’est la qualité. Et, il y a de quoi faire.
La Mère déchaînée