En dehors du prix (toujours aussi attractif en boutique), nous n’avons rien à envier aux Espagnols côté tabac …
Parce que chez eux, s’ils n’ont pas de paquet neutre (sans marque et uniforme) prévu à l’horizon, les photos-choc ont déjà débarqué, bel et bien, dans les linéaires.
Sur le moment, on ne remarque rien. Malins, les estanqueros ont rangé leur paquet à plat pour qu’on ne voit que la tranche du haut, là où il y a la marque. Mais, quand ils vous en tendent un, ouah ! Les législateurs n’ont vraiment pas lésiné sur le trash.
C’est choc, mais ça passe vite … d’autant que pour les âmes « sensibles », les buralistes espagnols ont vite dégainé avec un choix de protège-paquet (attention, il faut s’habituer à la bonne terminologie et ne plus dire cache-paquet, à cause des anti-tabac) : façon métallisé sobre ou avec des proverbes (à collectionner) à double sens bien trouvé : « le pessimiste se plaint du vent ; l’optimiste attend qu’il tourne ; le réaliste ajuste les voiles ». Ca colle bien aux fumeurs, n’est-ce pas ?
Et, puis, après achat (malgré les photos-choc), réflexion de consommatrice … Et si Marisol Touraine avait mis à côté de la plaque avec son paquet tout « marron tirant vers le kaki ». Parce que visuellement, les photos-choc sont finalement moins pétantes (comme écrasées ou minimisées) sur fond uniforme terne, qu’entourées des couleurs des marques.
Enfin, détail. En France, on se plaint toujours d’être remisé sur les trottoirs dans le froid ou sous le crachin. Eh bien, j’ai testé la cigarette à 45 degrés à l’ombre, c’est éprouvant !
Sophie Adriano