À en croire un article de La Dépêche du Midi, ce serait plutôt la tendance dans certains établissements toulousains et pas seulement ceux équipés de fumoir(s) : ça refume.
« L’habitude » serait d’improviser un sous-sol ou une cave en espace fumeur. Des endroits « confidentiels » sur lesquels les patrons ferment les yeux quand ce ne sont pas eux qui, délibérément, en prennent l’initiative.
•• Dans un bar à cocktail du centre, en allant aux toilettes, où on ne vient pas seulement satisfaire un besoin pressant et « sur les conseils des gérants ».
Dans une boîte de nuit, où le sous-sol est largement dédié à ce genre d’activité : « je viens toujours fumer dans cette pièce. Cela évite de sortir, de faire du bruit et d’avoir des histoires avec le voisinage. Le patron est d’accord. C’est lui qui a lancé l’idée » annonce une cliente régulière.
Dans un troquet des faubourgs, où les habitués sortent rapidement cigarettes et briquets, devant un patron tolérant : « ce sont de bons clients, des fidèles. Alors quand ils fument quelques cigarettes dans l’après-midi, ce n’est pas bien grave. Ils ne gênent personne à cette heure-là ».
•• Mais soyons « rassurés », l’ange-gardien veille … La police aurait effectué 22 procédures en 2016 et 10 en 2017 – alors que Toulouse compte 2 500 établissements – quand ce ne sont pas les clients non-fumeurs qui jouent les gendarmes eux-mêmes. Anecdote : dans un restaurant réputé, des clients ont appelé la police alors que des voisins de table allumaient une cigarette à la fin du service.
•• Et l’hypocrisie n’est pas loin. Le Président de Toulouse Nocturne (Christophe Vidal, le maire de la nuit, en clair) pousse des hauts cris en termes de santé publique et tombent littéralement sur les « clients fumeurs bruyants » : « ce sont majoritairement les fumeurs qui génèrent des nuisances au voisinage, entraînant parfois des fermetures administratives. Face à ce problème, quelques patrons vont fermer les yeux (…) Ce n’est évidemment pas acceptable ».
On conseillera donc à Monsieur Vidal de faire un tour des sorties d’établissements nocturnes, à l’heure où les clients très alcoolisés ne font pas ni le silence ni dans la dentelle.
Ils ont bon dos les fumeurs !