On ne va pas reprocher à la députée PS (et présidente de l’association Alliance contre le tabac) Michèle Delaunay sa lutte déterminée pour nous faire arrêter de fumer. Mais, et ce n’est pas la première fois que je le souligne, il y a de quoi être offusqué(e) par la méthodologie et le manque de discernement dans la hiérarchie des priorités.
Il suffit de lire Le Parisien / Aujourd’hui en France de ce jour. Après neuf pages consacrées au dernier acte d’horreur commis au nom de la guerre lancée par Daech sur la France, on tombe sur la guerre de deux députés contre le tabac à rouler bon marché … Une page entière pour proposer une hausse massive du prix du tabac (+ 15 % pour les cigarettes, + 30 % pour le tabac à rouler) au nom de « l’hécatombe financière et sanitaire du tabac ».
L’hécatombe qui nous inquiète en priorité aujourd’hui (non-fumeur ou fumeur) Madame Delaunay, c’est la multiplication des attentats qui nous frappent dans un café, dans une église, au cours d’un spectacle. C’est-à-dire n’importe où …
Et pas celle, connue, archi-rabattue du tabac (c’est écrit en gros sur les paquets) … On a enregistré et on assume. Comme on sait qu’en France, les augmentations de prix, ça ne marche pas. Depuis 16 ans, c’est toujours la même politique, qui ne sait pas nous parler.
Nous sommes en état de guerre, soit. Mais aussi pour défendre notre liberté de choix d’adultes responsables !
Sophie Adriano