Enfin une réaction pleine de bon sens – énoncée par le président de la Fédération des parents d’élèves d’Yvetot (Seine-Maritime) dans Le Parisien – au cœur d’un débat médiatique de la rentrée : doit-on interdire aux parents de fumer devant les écoles ?
Symboliques ces arrêtés anti-clopes dégainés par certains édiles ?
Oui, parce qu’ils se comptent sur les doigts d’une main ces municipalités qui veulent régenter un espace à l’air libre devant les écoles, là où justement les fumeurs responsables s’interdisent d’en griller une.
Non, parce que l’expérience a déjà prouvé que ce type de mesure « tape-à-l’œil » est rapidement contagieuse. Après Yvetot (12 000 habitants), Ouistreham (9 000 habitants), Kaltenhouse (2 000 habitants), c’est la ville de Bordeaux qui s’y met avec ses 105 écoles. Et alors que le maire Alain Juppé a estimé lui-même que « les parents le faisaient rarement ».
Et c’est bien le danger … Si on additionne les parcs municipaux « sans tabac » comme à Strasbourg (100 %) ou à Paris (six en expérience), les plages « sans tabac », les abords d’écoles « sans tabac », l’objectif semble bien être de dégager les fumeurs de l’espace en plein air.
Même pas au nom du tabagisme passif : « dans une rue ouverte au vent, les enfants ne craignent pas grand-chose des cigarettes … il faudrait vraiment qu’il y ait beaucoup de personnes qui fument … » rappelle, à bon escient, Isabelle Gerintes, tabacologue dans un hôpital parisien.
Mais tout cela, c’est au nom de l’exemplarité auprès de la nouvelle génération.
Franchement, est-ce un sujet prioritaire dans la France d’aujourd’hui ?
Sophie Adriano