Avr 282018
 

Comment ne jamais arrêter la pression sur les fumeurs …

Accusé de creuser le trou de la Sécu – au budget pourtant largement abondé par les taxes sur le tabac – voilà que le fumeur nuit gravement à l’environnement et aux caisses des collectivités locales en jetant des mégots n’importe où. Alors, l’État dégaine vite son arme fatale : une taxe (ou éco-contribution, en plus soft) censée résoudre le problème. En gros, on demande aux fumeurs de financer (grâce à quelques centimes par paquet) les cendriers … qu’ils réclament depuis plus de dix ans Lire la suite »

Août 062017
 

La question peut paraître saugrenue, mais quand même.

Plus d’un Français sur six (15 %) reconnaît jeter des mégots par la fenêtre de son véhicule. C’est une récente étude Ipsos pour Vinci Autoroutes (auprès de 2 192 personnes du 14 au 18 juillet) qui le révèle. D’ailleurs, 35 % reconnaissent qu’il leur arrive d’envoyer par cette même fenêtre des déchets divers : papiers, emballages, mouchoirs, restes alimentaires, etc.

Encore surprenant : près d’un Français sur cinq estime que jeter un mégot par la fenêtre est un geste sans conséquences graves. Manifestement, la « pédagogie » par les impressionnantes images de récents incendies ne suffisent pas. Comme quoi, la prévention est un combat long, ingrat et obstiné.

Au passage, un commentaire que l’on a pu lire dans Le Parisien / Aujourd’hui en France du 31 juillet : « ce type de comportement est difficilement justifiable mais il est vrai qu’il peut être incité par la décision de la quasi-totalité des constructeurs de ne plus proposer de cendrier, ou alors de le faire en option » (un journaliste essayeur de la presse automobile).

Août 132016
 

megot dessinDes comportements inciviques salissant la rue, on en voit tout le temps.

Papiers négligemment répandus, chewing-gums parsemant le trottoir, emballages graisseux avec reliefs douteux de repas à quelques mètres d’un sac-poubelle public.

Et des mégots. Oui, des mégots aussi … Trop de mégots s’amassant quelquefois en certains lieux précis.

Et l’on n’insistera jamais assez – nous, fumeurs adultes et responsables – sur la nécessité de faire gaffe, de nous montrer précautionneux sur ce que nous faisons de notre mégot … nous qui devons déjà préserver notre liberté de fumer là où nous en avons encore le droit.

Il n’empêche que chaque fois qu’un élu local veut faire reluire un tant soit peu son image, il monte une campagne anti-mégots. Comme l’avait fait Anne Hidalgo, il y a un peu moins d’un an, pour lancer son PV à 68 euros. En pleine grève des éboueurs dans la moitié des arrondissements parisiens. Degré zéro de crédibilité.

À Colmar, c’est le maire Gilbert Meyer – au caractère peu facile, vous souffleront ses concitoyens – qui s’y met. En lançant même une consultation publique sur le site Internet de la ville : faut-il verbaliser les jets de mégots dans la rue ? Question banale pour réponse attendue.

Mais, pour être sûr de son effet, le maire n’hésite pas à employer de grosses ficelles :
• tout le monde peut participer à ce référendum du pauvre, y compris les non-Colmariens … « Je souhaitais recueillir l’avis du plus grand nombre, sachant que 3,5 millions de touristes passent dans le centre-ville de Colmar » plaide l’intéressé dans Le Parisien/ Aujourd’hui en France du 11 août. Tu parles, Gilbert !
• le système de scrutin n’étant pas verrouillé, on peut prendre part au vote de façon illimitée … Un malin, ce Gilbert !

Jo Bazizin

Mar 242016
 

Paris cendrier de pocheElle a bien eu lieu l’opération de la Ville de Paris – ce mardi 22 mars (et malgré les événements traumatisants de Bruxelles) – de distribution de cendriers de poche devant les cinq grandes gares parisiennes (en partenariat avec la Sncf, la Ratp et le Syndicat national des hôteliers restaurateurs cafetiers traiteurs). « 50 000 l’an dernier, 50 000 aujourd’hui et 125 000 dans les mois à venir » a détaillé aux médias Mao Peninou, adjoint à la Mairie de Paris en charge de la propreté et l’assainissement, « on donne (aux fumeurs) tous les moyens d’être propres. Il n’y a plus d’excuses ».

Il paraît que beaucoup de Parisiens (ou de Franciliens transitant dans la capitale, pour être précis) auraient encore du mal à avoir le réflexe à ne pas jeter leurs mégots … Mais, même avec la meilleure volonté du fumeur responsable, c’est un parcours du combattant pour trouver l’une de ces poubelles équipées d’éteignoirs (« une tous les 100 mètres » cela m’étonnerait !).

Ce qui ne nous empêche pas, pour la plupart d’entre nous, de nous montrer plus civiques que certains consommateurs de snacking ou de boissons alcoolisées ou pas … par exemple.

Mais les usagers se sont pliés au jeu en jugeant l’opération intéressante. « J’ai pris ce cendrier et je vais l’utiliser. Mais globalement, je jette moins mon mégot par terre. Et ce, plus par civisme que par crainte de l’amende », explique un homme de 50 ans cigarette entre les doigts. Xavier, 54 ans, lui refuse même l’objet, estimant avoir déjà le geste adéquat : « je mets tout le temps mon mégot dans une poubelle ».

« Merci. Je ne fume pas mais je vais le donner à un ami fumeur », lance une femme en traversant le parvis de la gare de Lyon.

Au fait, le flagrant délit de jet de mégot – passible d’une amende de 68 euros depuis octobre (voir notre article) –  s’est traduit par 1 200 verbalisations. Depuis cinq mois et pour plusieurs de millions de personnes concernées.

C’est franchement peu. Soit il n’y a que peu d’agents pour contrôler ou alors les fumeurs ne sont pas aussi irresponsables.

Sophie Adriano

Oct 122015
 

Mégot MontbéliardÀ Montbéliard dans le Doubs, la municipalité n’a pas du tout envie de suivre la chasse aux mégots lancée par la capitale (voir NS 13 des 3, 5 et 11 octobre) et ce, malgré la parution du décret faisant passer l’amende à 68 euros pour toutes les incivilités de propreté publique (et il n’y a pas que les mégots).

La réponse provient de Philippe Duvernoy, l’adjoint en charge de la sécurité. « Non, ce n’est pas une priorité » a-t-il déclaré à la presse locale. Concrètement, il voit mal les agents de la police municipale courir derrière les fumeurs pollueurs pour venir les verbaliser. Placer un PV sous un essuie-glace, c’est plus facile que de pourchasser un quidam pas forcément identifiable.

L’adjoint reconnaît néanmoins que ces mégots, comme les autres jets d’immondices sur la voie publique, constituent des désagréments que la loi réprime théoriquement mais « on espère que le civisme l’emportera ». Lire la suite »