Le tabac c’est tabou pendant l’Euro, avec les stades déclarés sans fumée de cigarettes, ni vapeur d’e-cigarettes d’ailleurs. Seuls les gaz lacrymogènes des forces de l’ordre cherchant à calmer les hooligans sont tolérés, par la force des tristes choses.
Alors, quand un joueur se fait shooter par des paparazzi, en flagrant délit, c’est le scandale assuré.
L’attaquant anglais Jamie Vardy ayant ainsi été repéré à Chantilly, ce mardi 13 juin, à la sortie d’un kiosque avec à la main une canette de boisson énergisante sucrée ainsi qu’une boîte de tabac à mâcher. Caféine et nicotine – qui ont excité les médias anglais – ne sont pourtant pas sur la liste des produits dopants interdits par l’Agence mondiale antidopage (AMA). Mais la polémique est lancée.
Un porte-parole de la Fédération anglaise de football a confirmé être au courant des habitudes de Jamie Vardy, qui utiliserait régulièrement du snus durant ses matches de championnat d’Angleterre.
Interrogé par le Daily Mail, l’ancienne chef de l’agence antidopage britannique, Michele Verokken, a cependant estimé que « la question clé pour les autorités antidopage est d’établir de manière scientifique si les stimulants comme la nicotine améliorent les performances ».
« Cela fait depuis 2012 que ces produits sont sur la liste des produits surveillés et constitueraient seulement un problème s’ils étaient utilisés en compétition », explique-t-elle, « ils agiraient comme stimulants en accélérant le rythme cardiaque. Mais en l’état actuel des choses, nous ne sommes pas face à une violation du règlement antidopage ».