On a tous entendu parler de ce débat d’autant plus surréaliste que la mayonnaise médiatique a bien pris.
• D’un côté, les proviseurs confrontés à un tas de priorités aussi écrasantes les unes que les autres. Au nom de l’état d’urgence, on leur demande de veiller à ce qu’il n’y ait pas d’attroupements devant leurs établissements. En conséquence de quoi, ils prennent quelque liberté avec la loi sacrée, la loi Evin. Et ils aménagent de discrets « coins fumeurs » en enceinte scolaire. Près de la moitié des lycées seraient concernés.
• De l’autre, les anti-tabac qui s’étranglent de colère et lancent des procédures. Et les ministres – Marisol Touraine et Najat Vallaud-Belkacem – qui, après avoir tellement contribué à la popularité du gouvernement actuel, finissent par réagir en rappelant à l’interdiction totale de fumer dans les établissements. Sachant que le vrai problème, dans ces mêmes lieux, réside plus dans la « fumette » qu’autre chose. Sujet sur lequel ces chères ministres pataugent complètement.
Et puis, le syndicat des proviseurs qui renvoient les ministres gentiment sur les roses. Comme on a pu le voir sur un reportage de TF1, mercredi 13 avril au soir.
Et puis, le même journal télévisé de Gilles Bouleau qui se termine sur un reportage dans les territoires contrôlés par Daesh. Un témoin qui raconte : « si on se fait prendre 3 fois avec une cigarette … on nous coupe la main. Une autre récidive … la décapitation ».
Ça n’a rien à voir ?
Et bien moi, je pense que si.
Jo Bazizin