Fév 232021
 

Depuis la mi-janvier, les Milanais n’ont plus le droit de fumer en extérieur à moins de dix mètres d’une autre personne. Une règle qui horripile l’écrivain italien Antonio Scurati (connu en italie pour un livre à succès sur l’ascension de Mussolini).

Il explique pourquoi dans cette tribune du Corriere Della Sera fustigeant une « idéologie intégriste prônant une vie saine sur injonction de la loi ». Extraits.

« Je suis fumeur. Avant d’être fumeur, je suis une personne qui a des droits, un individu avec ses singularités, un être humain avec ses faiblesses et ses forces, ses quelques qualités et ses vices inextirpables, un citoyen libre d’une ville libre, ouverte, tolérante.

Le décret sur la qualité de l’air par lequel la ville de Milan prévoit d’interdire partout et à tout le monde de fumer en extérieur d’ici à 2025 est à mon sens et, comme son nom ne l’indique pas, étouffant, injuste, inutile. Non parce qu’il frappe les fumeurs, mais parce qu’il enfreint les droits de la personne, soumet l’individu à un contrôle abusif, porte atteinte à la liberté du citoyen et, surtout, parce qu’il se méprend totalement sur l’être humain.

•• « Partons des faits. Le fait n’est pas que, comme le prétend la propagande officielle, en verbalisant depuis le 19 janvier toute personne qui allume une cigarette à un arrêt de bus, dans un parc, un cimetière ou sur les gradins d’un stade, le chef-lieu de la région de Lombardie se soit engagé à devenir une « green city smoking free » Non, le fait est que l’air de la plaine du Pô est le plus pollué d’Europe (…)

Il est donc évident que, faute de pouvoir attaquer le problème à la racine, on choisit de se replier sur la bonne vieille tactique éprouvée du bouc émissaire. Face à l’entreprise colossale qui consisterait à mettre en œuvre une vraie « révolution verte » dans l’industrie, l’agriculture, les transports et [contre] le réchauffement, on préfère jeter l’opprobre sur le fumeur, montré du doigt comme agent propagateur.

•• « Une deuxième raison devrait inciter tout le monde – les fumeurs comme les non-fumeurs – à s’insurger contre cette idéologie intégriste prônant une vie saine sur injonction de la loi. Nous vivons dans un monde où de puissantes forces historiques font peser sur la liberté individuelle une pression de plus en plus suffocante. Quatre gigantesques multinationales « les Gafa » monopolisent désormais l’information, le commerce, les relations sociales, les biens de consommation culturelle. La sphère de vie individuelle laissée libre est aujourd’hui pratiquement réduite à néant. La pandémie de Covid-19 a encore aggravé cette crise sans précédent des prérogatives individuelles, autorisant les États libéraux à imposer des restrictions et des contraintes qu’aucune dictature n’avait jamais osé imposer. Les technocrates qui préparent la culture civique de demain devraient rendre sa place centrale à l’individu, et non la lui retirer. 

•• « Venons-en enfin à la troisième cause de mon indignation, la plus importante : il n’existe aucun « corps sain » et pas davantage de vie immunisée contre les maladies (…) C’est la leçon que nous aurions pu tirer du Covid-19 : l’homme est un animal fragile, précaire, vulnérable, et donc, par sa constitution même, « malade » Il naît, avec un peu de chance il s’épanouit, brièvement, il mène une existence chétive, il triomphe un instant, il tombe malade, guérit parfois, puis, inexorablement, il meurt. (…)

« Toute politique prônant une « vie saine » qui ne tienne pas compte de cela n’aura rien compris de la condition humaine. Je veux une « ville verte », je rêve de ciels propres et de forêts urbaines, je suis tout disposé à me battre et à payer des impôts pour obtenir tout cela, mais à la seule condition de pouvoir rester moi-même, un homme libre avec ses (rares) qualités et ses (inextirpables) vices, sous ces ciels et sous ces frondaisons. (…)

•• « J’annonce, donc, dès aujourd’hui, ma désobéissance. Je fumerai, évidemment, dans le respect des autres. Toujours en évitant de gêner mon prochain. Je m’éloignerai, mais je fumerai. En homme libre dans une ville libre. Dans la ferme conviction que ce sera un geste de désobéissance civile. »

Jan 042021
 

Malgré ces prix déments …

Malgré ces interdictions qui veulent faire de nous des pestiféré(e)s …

Malgré la prohibition sur le menthol …

Malgré ces campagnes qui s’adressent à nous comme à des demeuré(e)s …

Malgré nos droits à l’information, complètement bafoués, tant sur les produits actuels, que sur ceux pouvant être à moindre nocivité …

Nous sommes toujours là, et nous nous souhaitons une bonne année 2021.

Avec moins de Covid pour tous, et moins de bêtises à notre encontre.

NS 13

Oct 042020
 

Les municipalités de Hammersmith et Fulham, situées dans la partie ouest de Londres, ont décidé d’interdire à tous leurs employés en télétravail … de fumer rapporte le Telegraph.

Ainsi, toute partie d’un logement privé, utilisée à des fins professionnelles,  « devra être considéré comme un espace non-fumeur ». 

Cette décision est vivement critiquée par des fumeurs et qualifiée de « croisade morale honteuse  » et de « guerre au choix et à la liberté individuelle » dans les commentaires circulant sur les réseaux sociaux.

•• Par ailleurs, un rapport, intitulé « L’idéologie non-fumeur », et soutenu par la très active association de défense des fumeurs Forest, a été remis aux autorités locales. Selon un des auteurs, Josie Appleton, cette politique à l’égard des fumeurs n’est plus liée à la prévention du tabagisme passif, mais vise plutôt à faire de la cigarette une « activité honteuse » qui « ne devrait jamais être vue en public ou à proximité des bâtiments officiels ».

Le rapport indique ainsi que, sur les 147 districts communaux de l’agglomération londonienne, seuls 10 autorisent leurs collaborateurs à prendre des pauses cigarette. Une cinquantaine ont également interdit la cigarette électronique, et ce, même à l’extérieur des locaux professionnels.

•• D’après Ian Hudspeth, président du Conseil du bien-être communautaire de l’Association des gouvernements locaux de la capitale britannique, ces mêmes initiatives démontrent que les conseils locaux sont des « employeurs responsables » qui « cherchent à protéger la santé de leurs employés et du grand public ».

Juil 312020
 

Certains, dans cet aimable pays, ont une drôle de façon de vous souhaiter de bonnes vacances …

Déjà assombries dans le contexte de la Covid-19, elles sont assorties, à partir du 1er août, de ce que l’on peut appeler une interdiction supplémentaire : la restriction drastique des quantités de tabac achetées dans un pays étranger. Toutes ont été divisées par quatre et même si l’achat a été effectué à l’intérieur de l’Union européenne !

Après nous avoir matraqué avec les hausses permanentes de prix, puis le paquet neutre (une quasi-exception européenne), voilà le droit d’achat qui en prend un coup dans un espace européen de « libre-échange ».  Une notion que les pouvoirs publics semblent avoir oubliée.

Pour la santé publique ? Que nenni … Avec ce dernier baroud liberticide, les fumeurs ont le droit de fumer (autant qu’ils veulent) mais avec l’obligation d’acheter en France (un produit même pas fabriqué et empaqueté en France ). Après l’explosion des ventes de tabac durent le confinement, il aurait été dommage de laisser s’échapper ce magot … donc fermeture des vannes et appel au patriotisme.

On demande aux consommateurs de tabac de « sauver le soldat Ryan » : les taxes pour renflouer l’État et le réseau des débitants de tabac. 

Mais attendez, le fumeur français a déjà beaucoup donné et montré beaucoup de patience. Et n’est certainement pas ce contrebandier en puissance comme certains professionnels aiment à le laisser entendre dans les médias (drôle de façon de considérer les clients, soit dit en passant).

Alors sauvez le soldat Ryan … ça pourrait faire sourire …

Sauf qu’on est un consommateur européen s’adressant à un distributeur légal (hors frontière) et se tournant vers le meilleur prix, une qualité gustative supérieure (parce que les cigarettes du paquet neutre, ce n’est pas la même chose) et un emballage moins stigmatisant.

Sauf qu’on perd une fois de plus une liberté.

La mère déchaînée

Mar 102020
 

Si vous êtes accro à la nicotine, inutile d’envoyer un CV chez U-Haul.

Basée à Phoenix, dans l’Arizona, cette entreprise – spécialisée dans la location de matériel de déménagement et de stockage – qui compte 30  000 salariés vient d’annoncer qu’elle n’embauchera plus un seul « utilisateur de nicotine ». Lire la suite »