Entre les discours lourdingues de notre ministre de la Santé pour promouvoir son paquet (en ce 20 mai) et la traditionnelle Journée mondiale sans tabac (le 31 mai), les fumeurs ne vont pas être à la fête : déclarations théâtrales et études en tous genres. BFM Business a déjà entamé la ronde : sur le thème de la (non) productivité des fumeurs et du coût sur les entreprises.
Sigmund Freud aurait eu tout faux en déclarant que le tabac stimulait le travail intellectuel. Les chiffres de ce 21ème siècle prouveraient que notre productivité ne serait pas supérieure à celle de nos collègues non-fumeurs. Mais en plus, nos pauses-cigarette, notre absentéisme et les cotisations versées aux mutuelles plomberaient la performance des entreprises. Exemples de ces calculs réducteurs qui propulsent le fumeur dans la marginalité et la culpabilité.
•• Sondage 2009 (CSA/Le Figaro) : 19 % des fumeurs déclaraient un arrêt de travail au cours des six mois contre 11,5 % pour les non-fumeurs.
•• Étude américaine de l’Université Ohio en 2013 : pour une entreprise, employer un fumeur coûtait (en moyenne) l’équivalent 4 600 euros par an de plus qu’un non-fumeurs: coûts répartis entre les journées d’absence, le « présentéisme » (pour compenser nos pause-cigarettes les fumeurs restent plus longtemps au travail … et perdent en productivité ! sic), le coût des pause-cigarettes et les mutuelles de santé qui, aux États-Unis, en profitent pour faire flamber les cotisations. Au Canada, la même année, une étude a rabaissé la facture à 2 890 euros … Lire la suite »