Mai 042015
 

VinSous ce titre plein d’allant se niche un texte fort bien troussé de Gabriel Robin, posté sur le site Boulevard Voltaire. On y parle du vin, mais aussi de tabac, et c’est tout un esprit à la « Big Mother » qui s’en trouve étrillé.

« Médias et sociologues s’attardent depuis quelques années sur la notion d’« hédonisme sécuritaire » ; cette thèse prétend qu’une partie de l’électorat de droite a été acquise au progressisme sociétal et au libéralisme économique, mais n’entendrait pas renoncer à sa sécurité et à l’ordre. La campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 fut exemplaire de ce nouveau paradigme politique.

À cette conception droitière répond une conception purement sociétaliste, elle aussi inspirée des États-Unis, et dont le gouvernement se fait aujourd’hui l’écho par son ministre de la Santé, madame Marisol Touraine. Appelons cette vision du monde l’« hygiénisme (in)sécuritaire ». Lire la suite »

Mai 042015
 

39313235 En plein milieu de cet épouvantable week-end du 1er mai, trois stations balnéaires du Calvados, témoins du Débarquement, ont décidé de faire la promotion de leur plages en les étiquetant « sans tabac » pour l’été prochain.

Ouistreham Riva-Bella s’est lancée, depuis quatre ans, dans cette opération imaginée par l’association « Ligue contre le Cancer » et cette année, elle a réussi à convaincre ses voisines, Colleville-Montgomery et Merville-Franceville de faire de même.

Le principe : rendre « non-fumeurs » des espaces publics extérieurs non soumis à l’interdiction de fumer. Dans une démarche d’éducation et non de répression. Nos chères petites têtes blondes n’auront plus sous les yeux l’exemple de ces « méchants fumeurs », ne respireront plus leurs volutes de fumée et, de surcroît, ne seront plus tentés de manger leurs mégots… à en croire certains défenseurs du principe.

Pas de répression ? Les arrêtés municipaux décrétant une « plage sans tabac » prévoient tout de même  des amendes (entre 11 et 17 euros) que les élus annoncent ne pas appliquer, dans un esprit de tolérance …

Tout cela part de « bons sentiments » mais prend des dimensions irréalistes. On peut encore admettre que des plages de ville, où les gens sont collés les uns sur les autres pendant des heures (comme Cannes, Nice ou Biarritz) instaurent des « espaces sans tabac ». Mais sur la côte de Nacre, avec ses immenses plages et ses conditions climatiques (!), on imagine plus de grandes promenades que de longues séances de farniente à touche-touche.

Et puis, ne va pas tarder à apparaître le label « Plage sans sucre », afin d’éviter de boire des sodas devant des enfants et de leur laisser bouteilles plastiques ou canettes à portée de leurs mains innocentes.

Sophie Adriano

Avr 252015
 
Denis Tillinac

AFP / Jean-Pierre Muller

« Quand Big Brother se pare de compassionnel pour contrôler notre santé physique ou mentale, et punir les récalcitrants ».

Cela commence bien, et c’est le « chapô » du billet hebdomadaire de l’écrivain-éditeur-journaliste-fumeur Denis Tillinac dans Valeurs actuelles. Lequel s’attaque à une certaine façon de s’occuper de notre santé (vous voyez de qui et quoi on parle …). Il y a du parti-pris politique (on sait de quel côté penche beaucoup Valeurs Actuelles). Mais c’est dit avec suffisamment de style pour que ça vise juste. Un coup de gueule à la hussarde.

« La Confrérie de Jean Nicot organise, le mois prochain, un colloque en Sologne sur la tolérance et la liberté. Le fumeur invétéré que je suis salue fraternellement cette confrérie et approuve son initiative. Je n’ignore nullement la nocivité du tabac. « Fumer tue » est-il écrit sur mes paquets de cigarettes. Sans doute. Mais vivre tue, Heidegger a beaucoup disserté sur le sujet.

« Les non-fumeurs aussi cassent leur pipe. Si je chope un cancer, je ne m’en prendrai qu’à moi-même et ne poursuivrai pas devant les tribunaux les producteurs ou les marchands de tabac. J’en ai un peu marre de me congeler, l’hiver, devant les seuils des restaurants ou sur les quais de gare, effet collatéral à cette traque incessante du législateur qui entretient l’exaspération ambiante.

« Aucune femme majeure n’est obligée de devenir mannequin. Mais si elle fait ce choix, elle doit se plier aux exigences des concepteurs de la mode vestimentaire, quoi qu’on pense de leur goût pour les silhouettes androgynes. Aucun sportif majeur n’est obligé de se doper. Mais s’il succombe à cette tentation en vue d’améliorer des performances, il doit en accepter les éventuels dommages pour sa santé. Ça ne regarde que lui.

« Chaque jour ou presque sort une loi qui amenuise l’espace de la liberté. Donc marginalise le sens de la responsabilité. Libre à chacun de finir cirrhotique à force de picoler. Libre à chacun de ne pas aimer les Auvergnats, les Scandinaves, les Chinois, telle religion, telle philosophie. Dans le sillage du principe de précaution, des lois sur la « repentance », et de la diabolisation des intellectuels, entrés en dissidence, se profile une société totalitaire sur les bords.

« Big Brother se pare de compassionnel pour contrôler notre santé physique et mentale et punir les récalcitrants. En nous prenant par la main pour traverser l’existence, il démonétise le respect d’autrui et les délicatesses de la sociabilité, qui relèvent d’une attitude personnelle. En poussant à la judiciarisation du moindre conflit, il prédispose à la veulerie, à la méfiance et à la mauvaise foi. En balisant nos jours, il proscrit les griseries de l’aventure.

« Pour que la vie soit romanesque, il faut prendre des risques et en assurer les conséquences. Elle n’est pas supportable avec la menace de ce revolver braqué sur nos tempes par des bigots acharnés à définir notre bonheur. Aggravée par les directives à flux continu de la bureaucratie bruxelloise, cette manie de menotter nos jours finira par nous rendre allergiques à la démocratie.

« Régenter l’humain depuis le berceau jusqu’aux pompes funèbres en corsetant ses désirs, ses fantasmes, ses rêves, ses aspirations idéales ; asséner avec la force de la loi les normes de sa moralité, de sa culture, de sa sexualité, cela porte un nom : le socialisme. Dieu préserve l’humanité de sa chute dans un univers où les individus seraient socialisés dans toutes leurs instances. Notre part la plus précieuse et la plus noble n’est pas socialisable et ne le sera jamais.

« Certes, nos gouvernants rose bonbon ne visent pas si loin; ils se bornent à nous emmailloter dans un carcan d’irresponsabilité tiédasse et douillet. La finalité, inconsciente ou inavouée, n’en consiste pas moins à encaserner les cœurs pour banaliser les âmes, et ça passe par l’érection des barbelés législatifs.

«  Pris un à un, les attendus de la sollicitude sont anodins voire gentillets. On peut vivre sans tabac, sans alcool, sans ortolans. On peut vivre sans s’adonner à la drague. Tôt ou tard un texte la codifiera. Le puritanisme bobo-socialo-écolo a de la suite dans les idées. Il prémédite notre réclusion ad vitam dans une prison clean, cool et hygiéniste jusqu’au délire, sous haute surveillance de ses idéologues et avec le concours de ses médias. Plus de maigres, plus d’obèses : tous calibrés sur le même modèle « égalitaire » et « citoyen ». Relisez les classiques, c’est bel et bien le projet du « vivre ensemble socialiste ».

« Malheureusement, les gens de droite pour qui l’on vote n’ont guère conscience de ce péril quand ils ne donnent pas dans les panneaux du Care soi-disant protecteur. Mieux vaut miser sur un ras-le-bol populaire qui obligera gauche et droite à ne plus nous emm … ».

Avr 062015
 
Salle de shoot

Photothèque du Soleil

Si j’ai bien compris, à travers des infos glanées ici ou là, ces chers députés ont décidé de me mettre la pression. Un maximum, même.

• Le paquet pas si neutre que ça, sans marques ni logos, mais avec plein de photos d’horreur, dés l’année prochaine.

• L’obligation de prouver à mon débitant de tabac que j’ai plus de 18 ans à chaque achat … Je me demande si la Carte Vitale, ça va marcher.

• Plus de cigarettes à capsules, en attendant l’interdiction des menthols.

• Interdiction de fumer dans ma bagnole en compagnie d’un fumeur de moins de 18 ans. De toute façon, il y a belle lurette que je ne fume plus en voiture. Facon de protester contre la double-peine fiscale (carburant + tabac).

• Et on me dit qu’ils veulent le paquet de cigarettes à 10 euros, à la fin de l’année …

Je craque … J’arrête de fumer. Tiens ! Je vais passer à une autre addiction. Je vais me piquer ! Les mêmes députés vont autoriser les salles de shoot. Ca tombe à point.

La Mère agitée

Avr 012015
 

RTL P Praud« C’est insupportable cette infantilisation des masses fumeuses et laborieuses ! La culpabilisation, la crétinisation, tout ce que l’Amérique a déversé sur l’Europe de politiquement correct, et que nous suivons bêtement ». Avec le franc parler qui caractérise son billet d’humeur sur RTL, le journaliste Pascal Praud a pesté, ce matin, contre le paquet neutre que veut imposer le Projet de loi de Santé.

« Fais pas ci, fais pas ça ! » … L’éditorialiste a non seulement déploré « la soumission à la bien-bien-pensance : c’est pas bien de fumer ! » mais surtout, « l’état d’esprit : la vie réglée, étriquée, codifiée » qui se cache derrière le paquet neutre de cigarettes.

« Les ambulanciers de la morale me fatiguent, ces faux dévots qui avancent masqués au nom du bien commun » …

« Marisol Touraine joue Tartuffe : cachez cette marque que je ne saurais voir ! » …

« Marlboro, Philip Morris, vive les Lucky Strike mentholées et les bouteilles de whisky ! On cache leur nom … qu’on laisse les gens choisir ce qu’ils veulent choisir, fumer ce qu’ils veulent fumer ! ».

Et de finir en musique sur « Dieu est un fumeur de havane ».