Juil 012018
 

« Nous sommes 13 millions de fumeurs adultes et responsables » n’a rien contre la vape … d’autant que la plupart des vapoteurs sont des fumeurs en France : les vapofumeurs. Et qu’après tout chacun aspire ce qui lui plait.

Cependant, on aura remarqué, hélas, que le 100 % vapoteur est le premier à nous stigmatiser. Et qu’il est un tantinet arrogant. C’est pourquoi ce billet du magazine M du Monde – dans la série des Post et Postures sur les réseaux sociaux de ce mois de juin – va nous apporter une petite revanche.

« Sur Instagram, le porno est interdit, mais il existe des millions de hashtags dérivés du #porn, la plupart étant fantaisistes. Un paradoxe distrayant qui laisse s’exprimer plus de 9 millions d’adeptes du #vapeporn. 

« Ces accros à la vaporette ne sont pas peu fiers de ce qu’ils portent à la bouche toute la journée. Ils traitent leur instrument avec autant de satisfaction bravache que s’il s’agissait d’une voiture de course. Mieux qu’une Ferrari, la vaporette produit des fumées qu’il est possible d’expulser de manière artistique dans un jet blanc et vaporeux. Faire des volutes, le plus ample possible, est sujet de fierté, voire de compétitions par clichés Instagram interposés.  Lire la suite »

Juin 262018
 

Le porte-parole du Gouvernement, Benjamin Griveaux, vient d’arrêter de fumer. Un scoop … de Paris Match.

Ceci, après plusieurs tentatives infructueuses ; « cette fois, je me suis fait patcher », explique le quadra prêt à toute anecdote pour qu’on parle de lui. Comme tout politique. En 59 jours d’arrêt, il a comptabilisé 1 150 cigarettes en moins. Il fumait bien son paquet, le bougre.

Agnès Buzyn, qui le soutient, doit faire aussi ses comptes : un de plus qui a rejoint le million de fumeurs qui ont stoppé… miraculeusement en un an.

Benjamin Griveaux n’a pas suivi la méthode de sa collègue aux Transports. Élisabeth Borne vapote, même à l’Assemblée nationale. Et son e-cig ne la quitte pas en Conseil des ministres (en mode éteint, sûrement). Reste qu’elle n’a pas réussi à complètement enfumer les cheminots.

Il paraît que le Sébastien va se lancer dans la conquête de la ville de Paris aux élections municipales de 2020. Espérons qu’il ne va pas intégrer dans son programme « Paris sans tabac ». Genre réflexe de rage de repenti …

Qu’il tienne plutôt compte de nos souhaits de modestes fumeurs, adultes et responsables.  Nous, Parisiens fumeurs ou non-fumeurs, réclamons des cendriers, beaucoup de vrais cendriers.

La mère déchaînée.

Oct 172017
 

Avec son édition des 15/16 octobre, Le Monde – dans ses pages « L’Époque » – se lâche et nous parle de la vraie vie qu’on aime au fil de l’interview, verre à la main, de l’écrivain Philippe Jaenada : « Le Chameau sauvage » (prix de Flore), « La Petite Femelle » (prix Renaudot), « La Serpe ». Extraits :

Sur les bistrots :
« Le Bistrot Lafayette, c’est son fief, sa maquette de vie, comme il le dit. Il y vient tous les jours (…). Un bistrot pile comme il aime, avec des riches, des vieux, des pauvres, des tatoués, des bancals et même un bébé. On y parle de cul, de fric, de foot … »

Sur le tabac :
• « Philippe Jaenada fume pas mal de clopes. Moi aussi. Je lui dis que je viens de reprendre après dix ans d’arrêt.
P. J. :  « Pourquoi avez-vous arrêté ? Quelle erreur !
• « Pour être libre.
P. J. : « C’est les autres qui ne sont pas libres ; tous ceux qui vapotent.
• « Oui, mais j’ai peur de mourir.
P. J. : « Vous allez mourir, c’est sûr. »

Juin 202017
 

L’acte de fumer est à l’honneur dans le dernier numéro du M le supplément du Monde de ce 17 juin. Entendons-nous … sur un plan culturel.

•• C’est d’abord la pleine page avec un portrait noir et blanc du dessinateur Sempé, cigarette électronique à la bouche et regard malicieux. À 84 ans, il est adepte du vapotage depuis plusieurs années.

Sempé fait partie d’une galerie de vingt portraits sur le « génie français » réalisée par la grande photographe française – mais installée aux États-Unis – Brigitte Lacombe, à l’occasion du numéro 300 du magazine.

•• C’est, en dernière page, le « Totem » dédié au briquet violet à reflets de la jeune chanteuse française Fishbach en tournée dans toute la France avec son premier album « À ta merci ». Mais aussi l’aveu d’un amour … Lire la suite »

Mar 112016
 

Vapotage Léonardo Di CaprioHaro sur les moralisateurs qui voient le mal derrière le plaisir … jusqu’à la vapeur de la cigarette électronique. Un libre propos, publié ce mercredi 9 mars, sur le site libéral Contrepoints, détricote les atermoiements des autorités sur le vapotage … un plaisir dont elles n’auraient pas trouvé la sanction. Extraits :

« C’est une longue tradition en Occident : toute jouissance doit être taxée, encadrée en insistant toujours sur un revers de la médaille. Mais cette régulation des plaisirs et des addictions se justifie d’ordinaire sur un constat objectif de leurs répercussions en termes de santé publique. C’est là que la cigarette électronique pose problème au paternalisme étatique : n’ayant pas encore vérifié de répercussions sur la santé … on invoque le geste et la tentation, on se place dans le champ de la morale …

« On lit ainsi dans l’avis du Haut Conseil de la santé publique du 22 février dernier « (…)  il apparaîtrait que le marketing de ll’industrie de la cigarette électronique induise un désir de tabac chez le fumeur et un regret chez l’abstinent » et que « (…) le premier argument marketing est le nombre de consommateurs visibles » …

« Ce n’est pas une substance qui est incriminée, mais un geste. Vapoter en public, ce serait indécent, ce serait inciter à fumer. Ce serait en somme donner le mauvais exemple …

« Un geste subversif ? Oui, le « vapotage » a quelque chose de scandaleux pour les moralistes et les paternalistes de touts bords.

« Pour la première fois, nous sommes en présence d’une addiction qui n’a pas – encore – de rançon sanitaire. Il semble pourtant que toutes les délectations réservent quelque punition divine : le cancer nous guette si l’on fume, la cirrhose si l’on boit, le cholestérol si l’on mange. Mais dans le cas de la cigarette électronique, la justice immanente qu’on aime tant rappeler aux jouisseurs ne s’applique pas encore …

« Sur quoi se fonder alors, pour réclamer les interdictions, les taxes auxquelles les tenants de l’ordre sanitaire et moral sont incapables de renoncer, si ce n’est une normalisation arbitraire ? La vapeur qui devrait bénéficier de la présomption d’innocence est bannie pour la simple raison qu’elle rappelle la fumée. Ce qui est visé, ce n’est plus le danger en tant que tel, mais le désir qui lui est associé …

« On le voit par exemple dans la médicalisation qu’on cherche à imposer (…) la cigarette électronique comme médicament, comme palliatif, c’est nier la légitimité du plaisir (…) ».